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Giovanni Merloni, L’intellectuel organique, août 2014

Mes chers lecteurs,
À la veille du rendez-vous des vases communicants de septembre, je voudrais honorer avec vous l’esprit de la rentrée — scolaire, littéraire ou artistique — avec quelques petites réformes.
Comme vous avez bien compris, je ne suis pas un révolutionnaire, même si je garde une tendance (souterraine ou parfois évidente) aux petites rébellions sans conséquence.
Je recherche l’ordre et j’en souffre. J’aime me donner des contraintes sévères et je m’y soumets spontanément moi-même… quitte à en avoir marre… comme ça, de but en blanc, à l’improviste.
On dirait que c’est l’esprit de conservation qui me rappelle l’existence d’un corps, avec ses nécessités, ses soucis et désirs…
Vous savez bien de quoi je parle. Personne ne m’a obligé à publier sur mon blog tous les jours. Et je ne fais pas cela dans le sentiment d’une corvée ou d’une obligation quelconque.
Je le fais, au contraire, très volontiers, car j’ai des choses à dire ou à ranger dans ma tête et j’aime bien faire cela à voix haute, endigué en avance par les réactions de personnes que j’estime… Je ne pourrais que très péniblement renoncer à cette confrontation, à ce rendez-vous avec le blog ne faisant qu’un avec le rendez-vous avec ceux qui le liront… demain, c’est à dire avec ceux qui lisent, par exemple aujourd’hui, ces notes que j’aurai écrit à peu près douze heures avant.
Dans une communication précédente, j’avais essayé de résoudre mes soucis par un hymne à l’irrégularité, que j’ai ensuite essayé de pratiquer.
Mais cela ne fonctionne pas. Dans la myriade de solutions possibles ainsi que de façons de s’exprimer à travers le blog, on voit bien qu’il y a toujours (partout) un troupeau de gens qui ne peuvent pas se passer de publier tous les jours.
C’est comme pour le mariage. J’ai toujours classé l’humanité en deux catégories étanches. D’un côté, ceux qui ne se marient jamais. De l’autre côté, ceux qui se marient toujours.
J’appartiens à cette deuxième catégorie humaine et je fais partie aussi, je ne sais pas pourquoi, du troupeau des gens qui ressentent fort le tocsin matinal qui sonne impérieusement le réveil : est-ce tout prêt ? ai-je ajouté le lien pour expliquer qui était Pisacane ? ai-je contrôlé que la photo puisse s’agrandir ?
Je n’ai d’ailleurs que rarement l’embarras d’un manque d’inspiration ou de nécessité. Ce qui parfois me bloque c’est plutôt une question de forces épuisées, ou alors ce sont de textes que je considère comme inachevés…
Je voudrais que ces rendez-vous librement recherchés et choisis ne deviennent pas des échéances, des Fourches Caudines inexorables.
Et je ne veux pas publier n’importe quoi, juste pour boucher un trou…
Si j’arrivais à une telle alternative, je cesserais immédiatement et je disparaitrais tout en demeurant en vie. Car je préfère toujours le mal-être de la solitude à l’évidence d’une tromperie.
Oui, vous pouvez me visiter quand vous voulez. J’en suis orgueilleux et ravi. Mais je fermerais la porte à tout le monde si je m’apercevais avoir trahi moi-même, ce que je suis effectivement, ce que je veux dire soit dans le registre sérieux (parfois lyrique) soit dans le registre « nonchalant » (parfois picaresque).
Pardonnez-moi pour cette « déclaration ». Je n’avais d’autres buts que celui de vous rassurer à propos de mes sentiments d’amitié et d’estime envers vous tous.

Giovanni Merloni

écrit ou proposé par : Giovanni Merloni. Première publication et Dernière modification 4 septembre 2014

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