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La poésie n’a pas de nuances pour les amours perdus (Déchirures n° 2)

19 jeudi Déc 2019

Posted by biscarrosse2012 in poèmes

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La poésie n’a pas de nuances pour les amours perdus

Qu’est-ce que la poésie ?
Tu le sais, toi ?
La réponse est dans la rue
Elle n’attend que toi !

Où m’en vais-je, mon vieux ?
Tu le sais, toi ?
De refuges, pour les sans-Dieux
Il y en a plus, quoi !

Je le sais où est la poésie
Elle n’est pas là où tu le crois
Dans un monde où le cœur est banni
Ta haine sourde est la pire des lois

Je ne vis pas dans l’ombre
Obéissant à tes mots tordus
Si ma tête est sans décombres
Ce ne sera qu’une vertu

La poésie aime se pomponner
Tu le savais, toi ?
Elle aime aussi se déshabiller
Et vivre libre, quoi !

Il n’y a pas d’ordonnances
Ni d’ingrédients non plus
La poésie n’a pas de nuances
Pour les amours perdus

Qu’est-ce que la poésie ?
Tu le sais, toi ?
La réponse est dans la rue
Elle n’attend que toi !

Giovanni Merloni

La poesia se ne va via quando l’amore non c’è più

Che cos’è la poesia ?
Lo sai tu ?
La risposta è nella via,
Vacci anche tu !

Dove vado vecchio mio
lo sai tu ?
Di rifugio per i senza Dio
Non ce n’è più.

Io so dove é la poesia
Non è dove dici tu
In un mondo senza cuore
Hai scelto l’odio anche tu

Io non vivo nell’ombra
Come credi tu
Aver la mente sgombra
É soltanto una virtù

La poesia ama agghindarsi
Lo sapevi tu ?
Ma ama anche spogliarsi
E vivere di più

Non ci sono ricette
Né ingredienti non più
La poesia se ne va via
Quando l’amore non c’è più

Che cos’è la poesia ?
Lo sai tu ?
La risposta è nella via
Vacci anche tu.

Giovanni Merloni

Je vais attendre, seul, qu’une vie nouvelle éclose ! (Déchirures n. 1)

09 lundi Déc 2019

Posted by biscarrosse2012 in poèmes

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déchirures

Entre juillet 1976 et novembre 1977, donc entre mes 31 et 32 ans, j’ai vécu une profonde transformation, une véritable métamorphose qui me provoqua alors plusieurs déchirures.

Je quittais Bologne, ma ville d’élection pour revenir à cette ville de Rome, à laquelle je devais toute ma reconnaissance d’enfant dévoué, que pourtant je ne réussissais pas à aimer sans réserve, sans garder en moi un sentiment de profonde déception.

Ma décision de partir n’allait pas du tout dans le sens de m’offrir de meilleures chances pour ma future carrière d’architecte-urbaniste ou d’artiste. J’empruntais, au contraire, une voie assez facile et renonciataire m’octroyant juste l’opportunité du maintien du même poste de travail digne et honnête que je venais d’occuper dans ce contexte bolonais, beaucoup plus avancé et civilisé, qui n’avait pas manqué de manifester son appréciation et sa reconnaissance pour ma collaboration.

Dans mon choix, il y avait bien sûr l’amour, avec ses perspectives lumineuses. Cependant, à la veille de mon douloureux départ de Bologne et donc de mon incertain retour à Rome, j’endurais aussi de fréquents états d’égarement et de perte de confiance en moi-même, dus à l’explosion des contradictions de la vie précédente, qui ne cessaient pas de provoquer en moi des blessures mortelles.

G.Merloni

Je vais attendre, seul, qu’une vie nouvelle éclose !

Dans mon rêve vagabond elle se cache, la vie
derrière l’air assuré de mon cœur anéanti
accablé par les tendres caresses reçues
écrasé par les joies longuement demandées.

Il n’il y a plus de terre sur mon costume.
Affligé, je m’effondre, stupéfait et coupable
dans le sombre miroir d’existences brisées.

Au-dessous de mon aile engourdie
je regarde, hébété, les amants
s’affoler dans les rues clandestines,
leurs sourires soudains, leurs étreintes,
leurs baisers qui s’estompent
en étoiles de poussière :
je deviens inconnu
aux amours buissonnières
de mon paradis perdu.

Une femme me quitte, qui est ma mort,
mais ma vie aussi. Une autre me prend,
qui est ma vie, mais ma mort aussi.

(Si j’hésite à abandonner Bologne,
imprévisible sorcière,
je ne suis pas encore prêt
à m’adonner aux mystères
connus que promet Rome.)

En tant qu’ingrat filleul
de deux villes lumineuses,
je vais attendre, seul,
qu’une vie nouvelle éclose !

Giovanni Merloni

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