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Archives de Tag: Dominique Hasselmann

Des vacances «communicantes»

19 mercredi Août 2015

Posted by biscarrosse2012 in échanges, contes et récits

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Canal Saint-Martin, Dominique Hasselmann, venise

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Uzès, la Place aux herbes depuis la tour du Roi

Des vacances «communicantes»

Depuis ma rentrée à Paris, je n’ai pas encore rencontré Dominique Hasselmann, même si je me suis rendu plusieurs fois près du canal Saint-Martin dans l’espoir de l’y croiser. Donc, je n’ai pas eu l’occasion d’échanger avec lui autour de mes récentes impressions de voyage.
Car le hasard a voulu que nous choisissions les mêmes endroits pour y séjourner pendant nos vacances d’été de 2014 et 2015.
En 2014, je me suis rendu à Saint-Malo presque dans la même période où Dominique séjournait à Uzès, tandis qu’en cette année 2015 les rôles se sont inversés : quitte à revenir à Uzès pour un bref « récapitulatif », Dominique est « monté » à Saint-Malo tandis que moi je suis « descendu » à Uzès.
En plusieurs occasions, j’ai déclaré que j’avais choisi Uzès à la suite des suggestions que les articles de Dominique avaient fait déclencher en moi, tandis qu’évidemment il n’avait pas besoin de partager mon enthousiasme vis-à-vis d’une localité comme Saint-Malo, universellement connue pour ses extraordinaires beautés naturelles, historiques et culturelles.
Mais il est quand même évident que cela ne se vérifie pas trop fréquemment, une alternance semblable. Dominique et moi, malgré nos personnalités différentes, nous avons des goûts et des nécessités similaires… et pourtant, lors de nos vacances, nous avons, je crois, le même reflet : rechercher d’endroits où la beauté se conjugue à quelque chose de rare et difficile à expliquer par mots… Quelque chose de plus qu’un endroit « clair, calme avec balcon »…
Peut-être s’agit-il d’une pulsion tout à fait normale, que nous partageons avec une multitude d’autres individus gênés, comme nous, par cette couche de banalité qui rend uniformes et souvent insupportables la plupart des lieux de vacances. À Saint-Malo et à Uzès, nous cherchions tous les deux, pour nos vacances, une localité qui n’était pas seulement — ou pas du tout — une « localité de vacances ».

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Saint-Malo, les remparts

Et pourtant Saint-Malo se laisse envahir au jour le jour d’une foule assez vorace tandis qu’Uzès ne manque pas de fêtes votives, de taureaux qui se laissent chevaucher ni de marchés qui n’ont rien à envier aux anciennes kermesses médiévales…
Dominique Hasselmann a beaucoup dit et montré pour faire comprendre l’unicité de ces deux « îles » incontournables où l’esprit civil très évolué se marie à une formidable capacité d’organiser et prévoir jusqu’aux moindres détails. Saint-Malo et Uzès, tout en gardant la conscience de leurs limites, sont de véritables machines urbaines parfaitement huilées et donc en condition d’endiguer les invasions les plus farouches, grâce aussi à leur culture tout à fait particulière. Moi je pourrais ajouter d’autres observations, en concentrant par exemple l’attention sur les extraordinaires remparts de l’une — créant à chaque tournant une diverse dialectique entre la ville et la mer-terre tout autour — ou sur la magnifique place aux herbes de l’autre — établissant un lien diabolique avec le reste de la ville-bonbonnière, notamment avec les boulevards qui l’entourent et l’immense territoire uzétien —, mais cela ne suffirait pas à rendre jusqu’au bout le sentiment qu’on prouve le jour où ces merveilles deviennent, d’un coup, évidentes… et surtout lorsqu’on est en train de les quitter. Laisser Saint-Malo ou Uzès c’est un peu comme laisser Venise, se séparant de vacances qui nous ont touchés profondément sans qu’il n’y eût même pas besoin d’une joie d’amour pour justifier notre chagrin…

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Uzès, la Place aux herbes

Quand nous sommes partis à Nîmes pour y reprendre le train pour Paris-Gare de Lyon, nous nous sommes longuement interrogés. Combien d’endroits existe-t-il en France comme Uzès et Saint-Malo qui gardent encore, en 2015, cette joie de vivre simple et cet amour du beau ? Combien de Saint-Malo et d’Uzès existent-elles encore dans le monde ? Les îles grecques ? Les Dolomites ? Quelle région assez reculée, épargnée par la Vague inexorable ? D’ailleurs, est-il vraiment possible de trouver cette joie tranquille et respectueuse dans un endroit reculé ?
Nous n’avons trouvé qu’une réponse, basée sur nos connaissances forcément limitées et sur notre imagination présomptueuse : il existe un autre endroit, en France, qui pourrait se juger à la hauteur de ces deux rivales et de leur force discrète d’attraction pacifique : le canal Saint-Martin de Paris ! Cette ville-ruban coulant au milieu de la grande métropole — reliant l’Arsenal au bassin de la Villette et, plus loin, au canal de l’Ourcq —, garde en elle une beauté exquise où ce peu de nature qu’on a su préserver se lie au jour le jour à la vitalité de ses habitants. Oui, nous pouvons dorénavant fermer les yeux et nous rendre à tâtons dans cette petite Venise et là assis par exemple dans la terrasse de l’Atmosphère, constater que la beauté et la joie de vivre sont là, prêtes à être saisies. Il nous suffit d’être capables de les savoir apprécier !

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Paris, le canal Saint-Martin

Giovanni Merloni

L’effet miroir au volant

04 vendredi Juil 2014

Posted by biscarrosse2012 in échanges

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Dominique Hasselmann, vases communicants

Merci, Dominique, de m’avoir proposé de partager avec toi, pour la deuxième fois, cette aventure des « vases communicants », ce vendredi 4 juillet 2014. Merci d’avoir accueilli mon billet jumeau d’aujourd’hui — titré « Combat du rouge et du gris » — dans ton blog. Basé sur un prétexte (une voiture rouge, élégante et inattendue) notre échange a été absolument libre : moi, j’ai profité d’un de tes admirables photos pour une improbable flânerie dans la « petite Venise » du canal Saint-Martin à Paris ; toi, tu as laissé couler le flux des souvenirs que peut-être mon dessin t’avait en partie  suggérés.
Cet échange a été très agréable pour moi et j’espère que les lecteurs saisiront les petites affinités qui relient entre eux nos deux récits. Je profite de cette occasion pour te remercier de tes publications quotidiennes, — avant sur
Le Tourne à gauche, maintenant sur Métronomiques  —, qui me donnent la possibilité de participer activement aux débats qui se déclenchent à partir des suggestions de tes billets, toujours riches et inattendus.
En quoi consiste le projet de « Vases Communicants », lancé par 
Le tiers livre (François Bon) et Scriptopolis (Jérôme Denis) ? Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. La liste complète des participants est établie justement grâce à Brigitte Célérier.
G.M.

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Giovanni Merloni, Arrêter la machine du temps, 1993

L’effet miroir au volant

Une fois dans la voiture, on démarre, l’étrave du capot fend le flot de la circulation. J’aime conduire (et j’essaie de me bien conduire), mais je ressens cette liberté comme paradoxale puisqu’elle est de plus en plus encadrée par les lois, limites, règlements, interdictions, radars et autres mesures dites « sécuritaires », problèmes dont la solution radicale serait, à terme, la disparition pure et simple de l’automobile.
Parmi les véhicules que j’ai possédés, je m’étais acheté d’occasion, quand j’étais étudiant en fac à Besançon, une Chevrolet Corvair qui voisina un temps sur le parking de notre petite maison à Vesoul (70) avec ma 2cv.
Cela devait sans doute assouvir un désir inavoué : la banquette pour trois (pas de ceintures de sécurité à l’époque !), le nom magique de la marque d’origine française, le souvenir des films américains époque James Dean, l’esthétique du véhicule, la conduite automatique… mais la consommation d’essence était nettement exagérée et je ne pouvais engloutir ma bourse d’étudiant dans le réservoir. Au bout de quelques mois, je revendis mon phantasme.
Quand j’ai acheté une petite Volkswagen, c’était autant à cause du nom « démocratique » (même s’il avait un passé un peu lourd à porter) que de sa forme arrondie et des deux pots d’échappement et du bruit si particulier du moteur. Je l’avais choisie rouge, on la voyait de loin sur les routes (maintenant le noir est majoritaire).
Cette gentille VW m’a emmené, entre autres destinations, jusqu’en Grèce, où elle coula une bielle pour nous dire que la chaleur (ajoutée au manque d’huile, sans doute) tapait vraiment trop fort. Notre bâtard Pollux, malgré son nom mythologique, ne put monter jusqu’à l’Acropole : les gardiens grecs du site nous affirmèrent que les chiens noirs portaient malheur.
Récemment, j’ai vu que Volkswagen avait lancé sa nouvelle VW, baptisée cette fois-ci « Coccinelle », reprenant ainsi, de manière marketing, le nom que lui avait donné spontanément « le peuple » : il faut dire que ce modèle semble plus réussi que le précédent (« New-Beetle »), car peut-être plus proche de l’original.
Quand j’ai acheté à Paris une 2cv Charleston, après avoir vendu ma moto Honda CBK 750 quatre cylindres, j’avais le choix entre deux couleurs : gris foncé et gris clair ou rouge et noir. J’ai choisi la deuxième couleur (qui me rappelait celle de ma « bécane ») et j’aimais, là aussi, son aspect rétro, ses phares et rétroviseurs chromés, son antenne radio verticale sur l’aile avant et son toit amovible qui en faisait la décapotable la moins chère du marché.
Après d’autres voitures, j’en suis maintenant à ma deuxième Scenic Renault (la première était vert bouteille), de couleur rouge. Cette constante m’interroge : est-ce l’attrait de cette teinte, violente et vitale comme le sang, sa connotation politique – « Laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes ! » disait un slogan de Mai 68 – ou le fait qu’il est rare, sauf pour les pompiers, de se précipiter sur ce modèle du nuancier automobile ?
Une fois au volant, on ne pense plus à la couleur de la voiture que l’on conduit car ce sont les autres qui vous remarquent. Mais si vous apercevez un véhicule de couleur rouge, il se produit alors comme un effet miroir : vous vous mettez à la place de l’autre conducteur qui a oublié d’ailleurs, avant de vous repérer, que vous apparteniez exactement au même endroit que lui sur la palette du peintre.

texte : Dominique Hasselmann

dessin : Giovanni Merloni

écrit ou proposé par : Giovanni Merloni. Première publication et Dernière modification 4 juillet 2014

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La gloire éphémère d’un blog

09 lundi Juin 2014

Posted by biscarrosse2012 in échanges, commentaires

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Brigitte Célérier, Claudine Sales, Dominique Hasselmann, Elisabeth Chamontin, Francis Royo, Jan Doets, Laurent Margantin, Le Tourne à Gauche, Lucien Suel, Métronomiques, vases communicants

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Ceux qui lisent plus fréquemment mes textes, savent bien que rarement je suis un parcours linéaire ou, pour mieux dire, une piste décidée avant. Je préfère monter sur le strapontin d’un train ou, parfois, sur le redoutable support aérien du télésiège, en me laissant transporter par le vent, par une émotion tourbillonnante ou par un mot. Je fais cela même si je dois affronter un sujet sérieux ou inquiétant ou aussi dramatique. Car pour avancer j’ai absolument besoin d’un guide, d’une musique intérieure ainsi que de la sensation profonde de savoir où je veux arriver. Au sommet d’une montagne ? Dans une île cachée par les tempêtes ? Dans une ville triste et méconnue qui pourtant recèle d’incroyables trésors ? Je veux arriver là où tout le monde veut arriver. À une simple petite vérité capable de nous faire avancer, nous rendant provisoirement heureux. Parfois, la vérité est évidente. Mais pas tout le monde la voit. Certains ne sont pas en condition de la voir, d’autres s’y refusent. Même si parfois cette vérité est gentille, honnête, incapable de faire du mal à une mouche. Je me demande souvent pourquoi la plupart des hommes et des femmes n’ont pas envie d’exercer à fond leur naturelle curiosité, en dépassant les préjugés, les tabous et les idées reçues… Y a-t-il vraiment, dans cette attitude, une dose de masochisme, indispensable comme une drogue ou comme l’air, qui pousse les êtres humains à creuser des trous dans le sable (pour en faire des châteaux éphémères), avant de se consommer dans le besoin acharné et désespéré de montrer leurs chefs d’oeuvres à tout le monde ? Où est-il d’ailleurs le masochisme ? Dans la fabrique de châteaux que la déferlante effacera en un seul instant ? Dans la petite vanité de se mettre en compétition pour avoir la meilleure place au passage de la lumière ? Je ne vois aucun masochisme là-dedans. Mais je vois qu’il est bien stérile tout travail qui se répète chaque jour avec les mêmes rythmes et rituels. Ou, plus exactement, puisqu’aucune action humaine n’est en elle-même vraiment inutile… Mais de quoi parlé-je, au juste ?

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Je parle du travail culturel des blogs, de leur pulsion créatrice, de leurs créatures, ayant souvent de l’originalité, sinon de la vitalité expressive à part entière. On pourrait comparer les blogs aux anciennes boutiques des artisans d’une rue de Rome ou de Paris jusqu’aux années soixante et soixante-dix du siècle passé. Évidemment, les artisans de certains quartiers du centre avaient des chances majeures de voir rentrer dans leur boutique de bons clients. Mais, les rumeurs circulaient et tout le monde savait que quelque part (dans les faubourgs ou dans la banlieue) il y avait des artisans aussi capables que ceux-ci… Par conséquent, si les clients se déplaçaient volontiers, les artisans se rencontraient ou se faisaient la guerre sous les yeux de tout le monde. Le côté physique du déplacement des humains ne faisait qu’un avec celui du territoire… Tandis que maintenant rien n’est physique, au-delà des images renvoyées par les photos. Il n’existe plus un territoire unique pour l’échange réel des expériences ni vraiment un territoire tout court. En plus, les blogueurs ne sont pas de vrais travailleurs. Ils ne font que des démonstrations de leur talent, ou alors des exploitations gratuites de tout ce qu’ils ont à donner de mieux… D’un côté, pour les boutiques artisanales d’antan, on pourrait voir dans le marché — un marché bien sûr assez artisanal — le deus ex machina de la situation… de l’autre, pour notre constellation de blogs plongée dans un monde sans usines et même sans bureaux… il est presque impossible d’envisager une règle, des paramètres de jugement, un système de valeurs capables de donner à chacun ce qu’il s’attend et qu’il mérite. D’ailleurs, je crois que personne parmi ceux qui consacrent leur temps à la publication « par blog » n’accepterait l’idée qu’il le fait pour soi-même, pour se faire plaisir, pour remplir les vides d’une vie de plus en plus sombre et solitaire.

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Depuis une année et demie, par le biais du redoutable réseau social nommé Twitter, je fais partie d’une petite communauté francophone où beaucoup de personnages que j’estime vivement font leur apparition de temps en temps. C’est un petit village, qui reproduit, et cela est inévitable, tous les vices et toutes les vertus de tout village ou communauté au monde, et pourtant manifeste, dans le fond, une grande vitalité positive, une grande envie de sortir de l’anonymat. Ici, une des inventions le plus originales est représentée par les « vases communicants » fondés par François Bon, auxquels n’importe qui peut participer à condition de trouver un partenaire avec qui travailler, le premier vendredi de chaque mois, sur un sujet commun. On assiste d’ailleurs à plusieurs expériences « associatives » comme « les cosaques des frontières » guidés par Jan Doets ; la « dissémination » de la « web association » guidée par Laurent Margantin ; le « contrepoint » de Francis Royo et Claudine Sales et cætera. Les blogueurs se chargent souvent d’un temps d’écoute vraiment admirable si l’on considère le temps de plus en plus réduit que chacun a à disposition pour réaliser matériellement son propre blog. La lecture réciproque rapproche ces nouveaux artisans entre eux. Donc ils s’entraident, par petits groupes, dans le but de rompre l’isolement de l’un et de l’autre. Un petit radeau avance joyeusement à la dérive, grâce à l’enthousiasme de plusieurs volontaires ainsi qu’à la présence constante de témoins et guides comme le Quatrain quotidien d’Élisabeth Chamontin et Paumée de Brigitte Célérier. Ici et là, la qualité des publications — articles-reportages, textes littéraires, poésies ou œuvres graphiques — est vraiment remarquable. Je voudrais citer le SILO de Lucien Suel, ainsi que les textes de Claude Meunier et les articles métronomiques de Dominique Hasselmann. Mais le travail des blogueurs — quotidien, arythmique ou carrément irrégulier — produit beaucoup d’autres « belles choses », faisant entrevoir une possibilité… une nouvelle façon de s’exprimer à côté de tout ce qui existe et en même temps une nouvelle façon de s’exprimer tout court. Cela arrive spontanément, grâce à l’initiative de chacun ainsi qu’à ces formes embryonnaires d’échange et de partage dont j’ai parlé. Et cette activité crée des contextes, des lieux d’échange virtuels… Pourtant le caractère éphémère qui caractérise cette activité même — avec les soudaines disparitions de blogueurs qui avaient donné le sang pour cet échange aussi nécessaire à la créativité comme à la langue et à la culture francophone — nous révèle aussi l’absence dramatique d’un véritable contexte. Ainsi que le manque de toute possibilité de mettre en relation les blogs avec les produits artistiques et littéraires reconnus, en établissant évidemment des critères de choix et de sélection aussi… On dirait que la solution de cette fracture est dans le numérique, c’est à dire dans une différente forme de publication virtuelle. Je ne crois pas que ce soit là le centre du problème.

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Une première génération de blogueurs s’est déjà sacrifiée devant un mur de sous-évaluation ou d’indifférence de la part des milieux culturels et artistiques crédités. On est maintenant à la deuxième génération et l’on souffre encore le même problème, tandis que l’évolution qualitative dans ce domaine demanderait, je crois, la présence active et constante de nouveaux Zola — ou Breton, ou Elio Vittorini — désintéressés, se chargeant de suivre de près le travail de tous ceux qui apportent quelque chose d’intéressant et de sincère, en brisant le cercle vicieux de la compétition individualiste de quelqu’un ainsi que la générosité naïve de quelqu’un d’autre. D’ailleurs, il ne faudrait pas permettre que certains patrimoines d’énergies et d’idées — par exemple le travail généreux que nous avons aimé dans le Tourne-à-gauche ainsi que dans Métronomiques — se dispersent tout à fait, pour rester juste dans la mémoire éphémère d’une dizaine de suiveurs attentifs.

Giovanni Merloni

écrit ou proposé par : Giovanni Merloni.  Première publication et Dernière modification 9 juin 2014

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