Book tableaux et dessins 2018

Né à Rome en 1945, après des cours classiques je suis devenu architecte en 1970. Ayant habité et travaillé toute ma vie entre Rome et Bologne, je me suis enfin installé à Paris en septembre 2006.
À la veille de ma première exposition (Forlì, 7-17 avril 1973) — quand je ne connaissais que le papier, le stylo à l’encre de Chine, les pastels et les encres aquarelles des dessins d’urbanisme (les « ecoline » Talens) —, j’avais rédigé la suivante autoprésentation : « Romain, 27 ans, architecte, Giovanni Merloni n’est pas un peintre traditionnel, il n’appartient à aucune école. Il ne se déclare pas non plus d’avant-garde : autodidacte, cette forme d’expression devient prétexte pour révéler à lui-même et aux autres un monde complexe et difficile, informel et en même temps soigneusement dessiné. Ainsi ces peintures semblent nées du hasard, comme par hasard naît un homme, un fleuve, une couleur, un contraste, un traumatisme adolescent, une introversion fantastique. Un dessin squelettique et redondant à la fois découvre tout ensemble l’anxiété de l’approche et de la conquête. Ces peintures ne représentent pas une autobiographie, mais un rêve où s’invitent les vacances libératrices d’un univers introverti, sombre et délirant. Ces peintures sont le fruit de contrastes plutôt que de passions, d’angoisses et non de mythes, de ressemblances et non d’identités. »

45 ans après, mon parcours artistique s’affiche, somme tout, cohérent à cette première révélation, fidèle au but primordial de retrouver « notre temps perdu » pour le fixer brusquement et nonchalamment dans la dimension sans temps de la peinture et du dessin.
Au début des années 1970, à Rome, j’étais surtout influencé par des peintres italiens, tels Mario Sironi, Mino Maccari, Renzo Vespignani et Ennio Calabria, tandis que dans les années de Bologne (1972-1978) se déclencha en moi une véritable explosion expressionniste : ma peinture « émotionnelle » et mon dessin « ironique » étaient désormais influencés par l’expressionnisme allemand de Munch à Grosz. Je fus marqué ensuite par la recherche graphique très poussée que demandait l’illustration du Roland furieux de l’Arioste — où je commençai à manifester un style plus personnel — et, à côté, par une activité, non moins importante, de créateur de collages et d’affiches.

J’ai dû attendre quelques années depuis ma rentrée à Rome, en 1983, pour entamer finalement — à côté des aquarelles et des dessins que je réalisais au jour le jour — la saison décisive de la peinture à l’huile sur toile, suivant librement mes propres thèmes privilégiés (la femme, le couple, le théâtre, le cirque ou les vicissitudes abruptes de la vie), ou alors commentant librement des œuvres littéraires ou musicales majeures. Cependant, ces textes et prétextes ne sont pas les seuls responsables de mon parcours expressif, qui ressent de la suggestion subliminale de plusieurs maîtres — de Paul Klee à Chagall ou alors de l’extraordinaire fusion de l’abstrait et du figuratif dans l’œuvre des futuristes russes tels Michel Larionov et Nathalie Gontcharova —, de différentes techniques expérimentées et finalement de l’affrontement sans exclusion de coups entre le dessin et les couleurs.

Au passage de l’année 2000, la découverte de la peinture acrylique et l’évolution foudroyante des outils pour la création d’images numériques ont déclenché en moi une longue période d’expérimentation, qui a continué pendant les premières années de mon installation à Paris.
Ici, après deux expositions d’essai (2010 et 2012) j’ai beaucoup profité de mon site-blog « le portrait inconscient » ainsi que de ma présence sur Twitter pour montrer au fur et à mesure ma dernière production, où les collages numériques s’ajoutent sans complexes aux acryliques et aux autres formes traditionnelles d’expressions.

Sans trahir mon inspiration de fond, mon but primordial est dorénavant celui d’un « retour à l’essentiel », à une peinture de plus en plus épurée où nos semblables cessent d’être les personnages d’une tragédie kafkaïenne ou d’un cirque cher à Fellini, pour devenir les modèles vivants d’un monde qui défie les contraintes et les difficultés quotidiennes pour aller dignement à la rencontre de son propre destin..

Giovanni Merloni

Événements et Expositions :

2017, 9 mars, Paris,: participation avec mes textes et images à la mise en scène du spectacle musical « Tellement belle est la vie ! », avec Gabriella Merloni, chanteuse, auprès de l’Université Paris III.

2012, novembre, Création du blog « Le portrait inconscient » où sont publiés au fur et à mesure mes dessins et tableaux.

2012, 6-12 octobre, Paris, exposition personnelle auprès de l’Espace Mompezat de la Société des Poètes français.

2010, 13 avril-31 mai, Paris, exposition dans le hall de l’Hôtel Méricourt, avec le peintre Jean-François Bohi.

2007, 2-4 novembre, Bologne, exposition à la Galérie One day Exhibition, avec le peintre Daniele Davalli.

2000, 15-29 décembre, Rome, exposition personnelle dans les salles de la Tour du Valadier à Ponte Milvio.

2000, décembre, Rome, publication de nombreux dessins pour commenter mon premier recueil de poèmes : Le train de la pensée, Edizioni dell’Oleandro.

2000, 2 mai, Rome, participation avec mes textes et images à la mise en scène du spectacle Le pont des miracles dans le Théâtre “Eduardo De Filippo” (1).

1999 13-30 novembre, Anguillara Sabazia, exposition collective “La magie de la Couleur” (Salle de la Discipline).

1998, novembre, Rome, exposition personnelle auprès de la Showroom Maurer :.

1995, 18-31 mars, Morlupo, exposition personnelle à la Galleria Comunale.

1994, 20 mai-10 juin, Rome, exposition collective “Formes-Couleurs-Sons” sur le thème de la musique dans la peinture (avec Gianfranco Galante, Ernesto Lombardo, Virgilio Mori, Sirio Alessandri, Miro Bonaccorsi, Wanda Bettozzi e Lillo Messina) et participation avec mes textes et images à la mise en scène du spectacle Musique dans l’atelier, auprès de la Galérie Il Logogramma (1).

1994, 11-31 mars, Rome, exposition personnelle auprès de la Galérie Il Logogramma : .

1994, février-mars : Je suis nommé “artiste du mois” par la revue Quadri & Sculture.

1993, 30 oct.-7 nov., Viterbo, exposition à la Salle Gatti avec le sculpteur Angelo Gioia et participation avec mes textes et images à la mise en scène du spectacle Amour et Bonheur, la comédie du sens et du bon sens (1).

1993, 18-29 août, Cesenatico, exposition personnelle auprès de la Galérie “Leonard de Vinci”.

1993, 9 juin, Rome, exposition personnelle et participation avec mes textes et images à la mise en scène du spectacle artistique et musical Sensations de montagne dans le siège du Club Alpin Italien (1).

1992, 9-18 octobre, Morlupo, exposition personnelle titrée “Abandonner Rome” auprès de la Galleria Comunale.

1992, 20-21 juin, Montesilvano, exposition personnelle à côté du Séminaire de Psychanalyse “Les fils du Non”.

1991, 19 sept.-31 oct., Parme, exposition personnelle dans la Show-room Gabbi.

1991, 7-8-9 juin, Rome, performance avec 92 dessins sur les thèmes traités dans le Seminaire “La psychanalyse raconte… Anonymat et Responsabilité”.

1990, 1-2-3 juin Rome, exposition du triptyque « Oubli et sagesse dans trois personnages : Robinson Crusoe, Torquato Tasso et Gulliver » en occasion du Seminaire de psychanalyse Oubli et sagesse, des mots pour le dire, des mots pour ne le dire pas.

1990, 19-27 mai, Rome, exposition personnelle auprès du Laboratoire de psychanalyse San Lorenzo. Catalogue avec texte critique d’Antonello Trombadori.

1989, 16 et 17 déc., Rome, Galérie Napolitano : Personnelle.

1976, Participation au Concours “Illustration pour les Jeunes” près de la Foire de Bologne avec 5 dessins à l’encre de chine sur le thème des “Voyages de Gulliver”.

1976, 9-19 déc., Bologne, Exposition dans la Galérie San Vitale, avec Osvaldo Piraccini. Texte critique d’Antonello Trombadori.

1975, décembre, Abetone, exposition personnelle auprès de la Galérie Lydia Amendola.

1974, 29 juin-30 septembre, Ferrare, exposition de 30 : illustrations du Roland furieux de l’Arioste auprès du Palais des Diamants, avec Fabrizio Clerici. Catalogue et texte critique de Franco Farina.

1973, 30 août-8 septembre, Castrocaro : Personnelle.

1973, 28 avril-19 mai, Cesena, exposition collective (avec Sughi, Cappelli, Caldari, Cancelli, De Micheli, Ragazzini, Vacchi, Vespignani, Marini e Benucci)

1973, 7-17 avril, Forlì, exposition personnelle à la Galérie “Il Muretto”.

(1), avec le maestro Alvaro Vatri et la Chorale Polyphonia.