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Anna Jouy – Travaux divers (vases communicants mai 2013)

03 vendredi Mai 2013

Posted by biscarrosse2012 in échanges

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Anna Jouy, vases communicants

Mes chers lecteurs, je suis vraiment heureux de partager avec vous cette très stimulante expérience des « Vases communicants », à laquelle je participe, ce vendredi 3 mai 2013, pour la quatrième fois. 
Cela est aussi un grand plaisir pour moi, parce j’ai une nouvelle occasion d’échanger avec Anna Jouy. Je suis avec intérêt et admiration le_journal_poétique_jeté_sur_l’aube, son blog très suivi, qu’elle fait vivre avec enthousiasme et continuité.

002 defJ’aime ses textes qui flottent au fil de l’eau d’une piscine idéale et réelle à la fois, qu’un corps blanc de femme agite vivement. Ses paroles qui voltigent au-delà de cette surface d’eau, dans l’air liminaire où la bouche essoufflée de la femme s’imagine ou se devine. Ses textes où le délire se marie toujours au bercement consolateur, où les fragments se détachent avec leur beauté évidente sans nécessairement rechercher la fusion avec d’autres fragments, très beaux eux aussi. Ses textes qui font un fleuve doté d’une conscience héroïque.

En quoi consiste le projet de « Vases Communicants », lancé par Le tiers livre (François Bon) et Scriptopolis (Jérôme Denis) ? Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. La liste complète des participants est établie grâce à Brigitte_Célérier, une autre blogueuse.

Dans l’esprit des « Vases », Anna nous a proposé d’écrire « …un texte, un bout de texte, quelque chose que nous avons écrit et qui résonne en nous comme une sorte de preuve que nous faisons bien d’écrire, qui serait pour nous la démonstration de notre obstination et notre durée peut-être… cadeau au fond à l’autre de sa propre démarche d’aller vers, de rentrer en communication, de notre volonté fondamentale de faire circuler la parole et de donner au monde une voix nous aussi. »
Dans cet esprit, chacun de nous a fouillé dans ses manuscrits pour y trouver, sinon une perle, une trace évidente de notre intention primordiale, de notre penchant pour l’écriture même dans des phases reculées ou coincées de notre existence.
Mon billet d’aujourd’hui (« Retiens la nuit, acte I, scène I »), est publié donc sur le_journal_poétique_jeté_sur_l’aube.
Vous pouvez trouver ci-dessous le texte d’Anna Jouy : « Travaux divers », qu’elle propose avec ces simples mots :
« Écrire fait partie de ces tâches qu’il m’est indispensable d’accomplir. Je ne comprends pas pourquoi ça a tellement d’importance et je ne vais quand même jamais le savoir.
« Pour communiquer ai-je  pensé un temps, mais dès le lendemain, il m’a semblé que ce n’était pas exactement ça  non plus. La question reste suspendue sur ma tête comme un grand mobile, et moi dans le berceau.
« J’ai retrouvé, Giovanni, ces mots dans mes archives, puisque nous voulions toi et moi fouiller un peu dans nos malles pour nous rappeler combien nous tenions depuis longtemps à ce geste et qu’il est là toujours, pareil, plus fort, plus buriné peut-être,  mais là. En les relisant, je me suis simplement dit que c’était à peu près ça, mon écriture… »
fontaine-tinguely

Jean Tinguely. / Grand’Place/ Fribourg/ photo annaj

Anna Jouy : travaux divers

je verse un petit tas de mots, une coulée d’intense. poésie à l’éponge. j’ai un lavis sous les paupières et les mains ivres. cela fait un rendu fragile, suspendu  entre le ciel et l’eau dans lequel se paument des mouches ou des poussières. je verse j’arrose la pousse au cœur des murs. il faut le faire avec méthode, ni trop ni trop peu et chuchoter ensuite un cantique au centre des pistils. attendre que gonflent ensuite ces bois drus de toute cette pisse d’or. à quoi sert-il d’être de l’averse?

j’ai déjà les mains toutes sales d’encre à peine ai-je touché la nuit. mon rêve est au cambouis de toi. j’ai décillé le noir pendant des heures, fallait écarquiller des pans d’obscur, l’équarrissage des corbeaux quoi! je n’ai jamais eu le goût de la chasse, même celle des mauvaises pensées. on a menotté ma sagaie dans le dos.je reviens d’avoir trempé mes taches dans un petit courant d’air. il fait cru ce matin partout.et je porte à mon visage l’étang d’un frimas.

oh! revenir indemne un jour de petite mort…

alors prendre un petit crédit dans le brouillard pour des apparitions, quelques pensées plus claires, un regain de lumières

je râtelle, je carde l’étoupe irrespirable et puis je m’égoutte.

xylophone charnel

j’ai des sonorités de fer blanc probablement ai-je été boîte de conserve dans une autre vie. m’a-t-on mis dans  le mobile éclectique parmi des tuyaux, des pelles à air et des écumoires?

Tinguely m’aimait, j’étais son résidu sonore et comme un grincement de sauterelle quand il me soufflait dessus-

prendre un crédit et m’acquitter de l’ombre, du silence, des velcros  tristes

sans doute

il y a de la déchirure et des craquements à se délier mais cueillir du vent est un beau projet de vie.

Anna Jouy

Anna Jouy : Contributions épistolaires à quelques brisures

05 vendredi Avr 2013

Posted by biscarrosse2012 in échanges

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Anna Jouy, vases communicants

Mes chers lecteurs, je suis vraiment heureux de partager avec vous cette très stimulante expérience des « Vases communicants », à laquelle je participe, ce vendredi 5 avril 2013, pour la troisième fois. 
Cela est aussi un grand plaisir pour moi, parce qu’aujourd’hui j’ai l’occasion d’échanger avec Anna Jouy, dont j’admire l’expression poétique tout à fait unique.
Nous avons visité déjà plusieurs fois nos blogs respectifs et partagé aussi nos récentes initiatives. Je suis avec intérêt et admiration le journal_poétique_jeté_sur_l’aube, le blog très suivi d’Anna Jouy, qu’elle fait vivre avec enthousiasme et continuité.
En quoi consiste le projet de « Vases Communicants », lancé par Le tiers livre (François Bon) et Scriptopolis (Jérôme Denis) ? Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. La liste complète des participants est établie grâce à Brigitte Célérier, une autre blogueuse.
Dans l’esprit des « Vases », Anna et moi, nous avons choisi un thème commun, celui de la « rupture ». 
Nous nous sommes aussi donnés la contrainte de nous adresser/dédicacer réciproquement un « billet » inspiré par quatre images que nous nous sommes échangées. Mon billet d’aujourd’hui (« De la rupture à la cicatrisation »), est publié donc sur journal_poétique_jeté_sur_l’aube, tandis que sur le le_portrait_inconscient vous pouvez trouver le texte d’Anna Jouy : « Contributions épistolaires à quelques brisures ».

Anna Jouy : Contributions épistolaires à quelques brisures

Giovanni,

Je ne te connais pas. Quelques lignes dans ma boîte de mails, tes belles histoires dans le Portrait inconscient, tes poèmes, tes dessins.

Je ne te connais pas mais j’use de ce tu qui es t cher aux écrivains, qui est l’autre désigné proche, désiré, interpellé.

Tu m’as proposé  d’être ta cavalière pour les  Vases communicants et tu en as choisi le thème, la rupture.

Ta vie,- je l’ai compris à quelques  unes de tes lignes – est toujours et encore riche de tes blessures, toujours pleine des échos de ces voix aimées. Tu marches comme un funambule sur ces fils ondulant entre le passé et le présent et personne ne voit ce sortilège et ce prodige.

Lisant ce que tu voulais, j’ai su que tu avais tout compris de moi.

Je t’ai écrit à mon tour t’adressant des lettres qui auraient chacune pu exister entre les mains d’un autre. Tes dessins m’ont été de merveilleuses sources d’inspiration. Tout est pour toi.

Il y a des lettres de rupture qui sont encore des lettres d’amour … Mais je crois que tu le sais.

001_la toile d'araignée des mots 740 def

Giovanni,

T’écris de ce monde des aragnes, des fils tissés à la salive, de ma toile.

Giovanni, ai trop parlé, croisé, noué ma voix à la tienne d’un coup sec , comme on s’assure d’un tour de corde, une amarre. Ai fait comme ça le piège dans lequel j’allais t’engluer, te retenir, te fixer, mouvant mais prisonnier, comme en équilibre sur des étamines géantes.

Tu sais aussi bien que moi, comme il suffit de quelques mots pour pondre à la rosée des œufs neufs, verts, et carmin  et bleus aussi. Et qui résisterait à ce trésor mettant au soleil le fragile et le lien, la perle et la soif ? Tu regardais ma bouche et ses cravates de poèmes, le flux respirant de l’amour qui jouit et tu attendais patient, sage que mes mains te touchent…

J’étais déjà le prédateur, l’affamée aux longues jambes. Je sentais ton agitation maladroite, ton offrande à la danse mais chacun de tes gestes serrait le piège sans jamais que tu le saches. J’avais faim, Giovanni, bien trop pour ne pas me repaître de ton amour, du soleil entre mes branches, de ce craquement des sèves qui te parcouraient de partout. J’allais bien finir par t’avoir. Je ne lutte que mal contre le poison qui me pulse.

Mais te souviens-tu ? Le vent… Te souviens-tu du balancement furieux des ombelles où j’avais élu domicile ?

C’est lui, le plus léger que moi, ce bord extrême de la transparence qui a rompu ta prison. Tu es parti. Et j’ai su à cette rupture abrupte défaisant ma maison que jamais tu ne reviendrais.

Prends soin de toi Anna

002_rupture x ajouy 740

Giovanni,

Le temps a brisé le miroir. Je n’ai plus que le souvenir pour me mirer. C’est mieux ainsi car je crois que c’est de là-bas aussi que tu me regardes. Depuis longtemps tu n’accroches plus ta lumière à la mienne. Nous sommes les passagers de l’ombre.

J’essaie avec douleur de glisser ma silhouette  dans la forme ciselée au pochoir qui dort au fond de tes pupilles. Mon corps déborde ton désir jusqu’à « l’étrangement ».

Je n’entre plus dans tes avenirs. Et ton doigt si fin ne caresse plus la marge brûlante d’amour de mon aura. Je ne suis plus qu’une belle image dans le stock des ruptures.

Prends soin de toi

Anna

003_qui es-tu 740

Giovanni,

Ta voix…Je ne l’ai sans doute jamais entendue. Tu aimes trop te taire, cultiver des verbes bonzaï dans des jardins intérieurs. Pourtant c’est elle, tout ce qu’il y a de si insaisissable dans le souffle humain qui me fourgue l’effroyable chagrin de t’avoir perdu .

Je prends le combiné. J’aimerais vite en secret recueillir le son râpeux de ta voix…Surtout quand elle me dit ton nom, qu’elle attend ma réponse et qu’elle sait bien sûr que le silence  aujourd’hui, c’est moi.

J’écoute, je t’écoute pour une fois, pour toutes les fois. Amour « a cappella », j’épelle une à une tes syllabes. Cela ne durera pas, je le sais. Ton nom est bien trop court pour ne pas tomber sans bruit dans le puits des oublis..

Alors  le combiné en retombant là-bas fait ici le craquement disséminé de notre rupture.

Prends soin de toi

Anna

004_retour à l'île_740

Giovanni,

Ta ville est immense. La vie peut-être plus encore. Je ne songe pourtant qu’à la marche d’un être dans un champ déserté, quelles que soient l’aventure et la suite.

J’ai brisé, chaque jour , un jour, le dernier, celui qui faisait des miettes. J’ai fait ainsi beaucoup de mouron pour les oiseaux, beaucoup de broutilles pour nourrir le quotidien.

J’ai pelé à la gouge mon vieil habit d’amoureuse, gravé en cœur dans l’aubier de mon arbre. Il a fallu me faire des échardes, des coups de burin de travers. Giovanni, tu avais fait grandir mes racines en haut, en bas. Rabattre mon ciel a été féroce.

Le printemps…oui, tu sais comme moi.

La taille a été faite juste. Ces moignons de bras tendus inutiles au dessus de mon cœur ne feront pas de boutures à la misère. Non. Il y a dans le Jardin des Finzi-Contini, une pelouse. Mon ombre t’y attend, toi et tes amours frêles.

Prends soin de toi

Anna

écrit ou proposé par : Giovanni Merloni. Première publication et Dernière modification 5  avril 2013

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