le portrait inconscient

~ portraits de gens et paysages du monde

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Archives de Tag: Claudine Sales

« La paix trouvée d’un silence d’amoureux »

01 vendredi Avr 2016

Posted by biscarrosse2012 in commentaires, les unes du portrait inconscient

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Analogos, Claudine Sales, Francis Royo, Mons, portraits d'artistes, portraits de poètes, Tresigallo, Uberto Bonetti

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« La paix trouvée d’un silence d’amoureux » 

Derrière les géométries non-euclidiennes les parallèles se croisent : un exemple c’est l’espace courbe près des soleils, planètes et autres objets massifs, d’une même oscillation dans l’espace incliné l’étendue qu’on traverse (…)
Francis Royo, 20 mars 2015 – Lire  En marge / La nuit claire 

Depuis quelque temps, je garde cette image, empruntée au blog d’un ami italien, Giorgio Muratore, en attendant le juste moment pour dire ce qu’elle me suggère.
Inconsciemment, j’attendais aussi qu’il y ait des personnes avec lesquelles en parler, quelques-uns qui partageaient ma prédilection.
Il s’agit d’un tableau futuriste de Uberto Bonetti (1909-1993),   génial représentant de l’aéropeinture. Un tableau que celui-ci avait peint dans l’esprit de la vitesse et de l’explosion ayant, en même temps, le but de représenter, raconter ou tout simplement évoquer un petit pays de la plaine du Pô, en province de Ferrare : Tresigallo.
Je crois que Francis Royo (1947-2016) aurait aimé ce tableau « cinématographique » avançant, tel un équilibriste, sur un fil redoutable et subtil. Un petit monde prêt à tomber, prêt à se pulvériser en mille tessons de verres colorés.
Sans doute, cet homme généreux et sensible aurait retrouvé en ce tableau une subtile et profonde affinité avec sa propre façon de voir la vie à travers la poésie. En fait, le dynamisme de cette oeuvre picturale bâtit, à travers les fragments poétiques de sa narration, asymétrique et biaise, un monde entier où nous nous invitons avec un enthousiasme et une joie de vivre sans borne. C’est la même sensation que la poésie de Francis Royo me transmet chaque fois que je m’en approche.
Je crois que Claudine Sales aussi aimera ce tableau peu connu, d’où jaillit, il me semble, une musique élégante et populaire à la fois, une danse légère, avec les échos d’une fête aussi bruyante que mélancolique… Parmi les échos du vin, de l’amour, de la joie de la rencontre, du respect pour le rythme engourdi des personnes âgés… des voix nobles s’imposent pour nous inviter au silence : le silence des rues désertes de Tresigallo ou de Mons ; le silence d’un tableau inachevé projeté vers le futur, la voix murmurante et rassurante de Francis Royo qui nous confie son secret : «la paix retrouvée d’un silence d’amour »…
Giovanni Merloni

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« L’arrache-coeur     la paix trouvée »

la paix trouvée d’un silence d’amour
je reviendrai

voyageur infatigable
vers la source douloureuse toujours

indivisible

de ton sourire

Francis Royo, L’arrache-cœur, samedi 30 janvier 2016
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Mon premier bouquin français

10 jeudi Sep 2015

Posted by biscarrosse2012 in mon travail d'écrivain, poèmes

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Angèle Casanova, Avant l'amour, Ève de Laudec, Brigitte Célérier, Claire Dutrey, Claudine Sales, Elisabeth Chamontin, Florence Zissis, François Bonneau, Françoise Gérard, Hélène Verdier, Hervé Lemonnier, Jocelyne Turgis, José Defrançois, Marie-Christine Grimard, Marie-Noëlle Bertrand, Nicole Peter, Noël Bernard, Noëlle Rollet, Serge Marcel Roche, Vital Heurtebize

Il m’est arrivée par la poste, juste hier, 9 septembre, le jour de l’anniversaire de ma fille cadette, un joli colis contenant quelques copies de mon premier bouquin français : « Poèmes d’avant l’amour », publié par les Editions des Poètes français. Je suis bien conscient de ce que cela signifie. En même temps, je suis tranquille, confiant, heureux de pouvoir transmettre quelques miettes d’un trop long discours.

Giovanni Merloni

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La vie n’a pas d’yeux (Vers un atelier de réécriture poétique n. 3)

05 jeudi Fév 2015

Posted by biscarrosse2012 in poèmes

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Atelier de réécriture poétique, Claudine Sales

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La vie n’a pas d’yeux (Vers un atelier de réécriture poétique n. 3)

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La troisième « camarade » et amie qui m’a donné sans hésiter un coup de main pour la révision de mon texte d’aujourd’hui est Claudine Sales. Une collègue luxembourgeoise, passionnée de la littérature, de la musique des mots et aussi de leur force narrative. Car elle est avant tout une peintre ou, comme elle se présente, une dessinatrice ayant une nette, heureuse préférence pour les paysages. Ceux qui ne la connaissent pas encore peuvent bien la retrouver dans son atelier de pastels de plus en plus touchants. En alternative, vous pouvez voir ses oeuvres en contrepoint, dans un blog partagé avec Francis Royo. Là-dedans, Claudine abandonne provisoirement (et parallèlement) son expression typique pour représenter les mêmes sujets — entre terre, mer et ciel — de façon plus abstraite. Cela fait ressortir l’importance que les couleurs assument dans l’oeuvre de cette véritable artiste.
D’ailleurs, le travail quotidien avec ses pastels donne à Claudine une étonnante faculté de percer, de voir à travers, de cueillir l’essence et la beauté des nuances des textes littéraires aussi. Imaginez-vous alors combien je suis ravi de son jugement sur la poésie d’aujourd’hui : « voici mon avis… c’est un bien joli poème sur l’amertume et je n’ai aucune remarque à faire sur son contenu… »
Ensuite, elle a inséré dans le texte des *…*, mettant en évidence des mots et des phrases où à son avis la compréhension ou le rythme rencontraient des petites ruptures.
En suivant les *…* de Claudine, j’ai travaillé de nouveau sur ce texte qui était à l’origine déjà changé vis-à-vis de celui que j’avais publié avant.
Merci à Claudine Sales, qui a participé avec un esprit tout à fait amical n’empêchant pas la sévérité et la rigueur là où cela était nécessaire au cours de la révision de ce texte.

Giovanni Merloni

La gloire éphémère d’un blog

09 lundi Juin 2014

Posted by biscarrosse2012 in échanges, commentaires

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Brigitte Célérier, Claudine Sales, Dominique Hasselmann, Elisabeth Chamontin, Francis Royo, Jan Doets, Laurent Margantin, Le Tourne à Gauche, Lucien Suel, Métronomiques, vases communicants

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Ceux qui lisent plus fréquemment mes textes, savent bien que rarement je suis un parcours linéaire ou, pour mieux dire, une piste décidée avant. Je préfère monter sur le strapontin d’un train ou, parfois, sur le redoutable support aérien du télésiège, en me laissant transporter par le vent, par une émotion tourbillonnante ou par un mot. Je fais cela même si je dois affronter un sujet sérieux ou inquiétant ou aussi dramatique. Car pour avancer j’ai absolument besoin d’un guide, d’une musique intérieure ainsi que de la sensation profonde de savoir où je veux arriver. Au sommet d’une montagne ? Dans une île cachée par les tempêtes ? Dans une ville triste et méconnue qui pourtant recèle d’incroyables trésors ? Je veux arriver là où tout le monde veut arriver. À une simple petite vérité capable de nous faire avancer, nous rendant provisoirement heureux. Parfois, la vérité est évidente. Mais pas tout le monde la voit. Certains ne sont pas en condition de la voir, d’autres s’y refusent. Même si parfois cette vérité est gentille, honnête, incapable de faire du mal à une mouche. Je me demande souvent pourquoi la plupart des hommes et des femmes n’ont pas envie d’exercer à fond leur naturelle curiosité, en dépassant les préjugés, les tabous et les idées reçues… Y a-t-il vraiment, dans cette attitude, une dose de masochisme, indispensable comme une drogue ou comme l’air, qui pousse les êtres humains à creuser des trous dans le sable (pour en faire des châteaux éphémères), avant de se consommer dans le besoin acharné et désespéré de montrer leurs chefs d’oeuvres à tout le monde ? Où est-il d’ailleurs le masochisme ? Dans la fabrique de châteaux que la déferlante effacera en un seul instant ? Dans la petite vanité de se mettre en compétition pour avoir la meilleure place au passage de la lumière ? Je ne vois aucun masochisme là-dedans. Mais je vois qu’il est bien stérile tout travail qui se répète chaque jour avec les mêmes rythmes et rituels. Ou, plus exactement, puisqu’aucune action humaine n’est en elle-même vraiment inutile… Mais de quoi parlé-je, au juste ?

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Je parle du travail culturel des blogs, de leur pulsion créatrice, de leurs créatures, ayant souvent de l’originalité, sinon de la vitalité expressive à part entière. On pourrait comparer les blogs aux anciennes boutiques des artisans d’une rue de Rome ou de Paris jusqu’aux années soixante et soixante-dix du siècle passé. Évidemment, les artisans de certains quartiers du centre avaient des chances majeures de voir rentrer dans leur boutique de bons clients. Mais, les rumeurs circulaient et tout le monde savait que quelque part (dans les faubourgs ou dans la banlieue) il y avait des artisans aussi capables que ceux-ci… Par conséquent, si les clients se déplaçaient volontiers, les artisans se rencontraient ou se faisaient la guerre sous les yeux de tout le monde. Le côté physique du déplacement des humains ne faisait qu’un avec celui du territoire… Tandis que maintenant rien n’est physique, au-delà des images renvoyées par les photos. Il n’existe plus un territoire unique pour l’échange réel des expériences ni vraiment un territoire tout court. En plus, les blogueurs ne sont pas de vrais travailleurs. Ils ne font que des démonstrations de leur talent, ou alors des exploitations gratuites de tout ce qu’ils ont à donner de mieux… D’un côté, pour les boutiques artisanales d’antan, on pourrait voir dans le marché — un marché bien sûr assez artisanal — le deus ex machina de la situation… de l’autre, pour notre constellation de blogs plongée dans un monde sans usines et même sans bureaux… il est presque impossible d’envisager une règle, des paramètres de jugement, un système de valeurs capables de donner à chacun ce qu’il s’attend et qu’il mérite. D’ailleurs, je crois que personne parmi ceux qui consacrent leur temps à la publication « par blog » n’accepterait l’idée qu’il le fait pour soi-même, pour se faire plaisir, pour remplir les vides d’une vie de plus en plus sombre et solitaire.

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Depuis une année et demie, par le biais du redoutable réseau social nommé Twitter, je fais partie d’une petite communauté francophone où beaucoup de personnages que j’estime vivement font leur apparition de temps en temps. C’est un petit village, qui reproduit, et cela est inévitable, tous les vices et toutes les vertus de tout village ou communauté au monde, et pourtant manifeste, dans le fond, une grande vitalité positive, une grande envie de sortir de l’anonymat. Ici, une des inventions le plus originales est représentée par les « vases communicants » fondés par François Bon, auxquels n’importe qui peut participer à condition de trouver un partenaire avec qui travailler, le premier vendredi de chaque mois, sur un sujet commun. On assiste d’ailleurs à plusieurs expériences « associatives » comme « les cosaques des frontières » guidés par Jan Doets ; la « dissémination » de la « web association » guidée par Laurent Margantin ; le « contrepoint » de Francis Royo et Claudine Sales et cætera. Les blogueurs se chargent souvent d’un temps d’écoute vraiment admirable si l’on considère le temps de plus en plus réduit que chacun a à disposition pour réaliser matériellement son propre blog. La lecture réciproque rapproche ces nouveaux artisans entre eux. Donc ils s’entraident, par petits groupes, dans le but de rompre l’isolement de l’un et de l’autre. Un petit radeau avance joyeusement à la dérive, grâce à l’enthousiasme de plusieurs volontaires ainsi qu’à la présence constante de témoins et guides comme le Quatrain quotidien d’Élisabeth Chamontin et Paumée de Brigitte Célérier. Ici et là, la qualité des publications — articles-reportages, textes littéraires, poésies ou œuvres graphiques — est vraiment remarquable. Je voudrais citer le SILO de Lucien Suel, ainsi que les textes de Claude Meunier et les articles métronomiques de Dominique Hasselmann. Mais le travail des blogueurs — quotidien, arythmique ou carrément irrégulier — produit beaucoup d’autres « belles choses », faisant entrevoir une possibilité… une nouvelle façon de s’exprimer à côté de tout ce qui existe et en même temps une nouvelle façon de s’exprimer tout court. Cela arrive spontanément, grâce à l’initiative de chacun ainsi qu’à ces formes embryonnaires d’échange et de partage dont j’ai parlé. Et cette activité crée des contextes, des lieux d’échange virtuels… Pourtant le caractère éphémère qui caractérise cette activité même — avec les soudaines disparitions de blogueurs qui avaient donné le sang pour cet échange aussi nécessaire à la créativité comme à la langue et à la culture francophone — nous révèle aussi l’absence dramatique d’un véritable contexte. Ainsi que le manque de toute possibilité de mettre en relation les blogs avec les produits artistiques et littéraires reconnus, en établissant évidemment des critères de choix et de sélection aussi… On dirait que la solution de cette fracture est dans le numérique, c’est à dire dans une différente forme de publication virtuelle. Je ne crois pas que ce soit là le centre du problème.

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Une première génération de blogueurs s’est déjà sacrifiée devant un mur de sous-évaluation ou d’indifférence de la part des milieux culturels et artistiques crédités. On est maintenant à la deuxième génération et l’on souffre encore le même problème, tandis que l’évolution qualitative dans ce domaine demanderait, je crois, la présence active et constante de nouveaux Zola — ou Breton, ou Elio Vittorini — désintéressés, se chargeant de suivre de près le travail de tous ceux qui apportent quelque chose d’intéressant et de sincère, en brisant le cercle vicieux de la compétition individualiste de quelqu’un ainsi que la générosité naïve de quelqu’un d’autre. D’ailleurs, il ne faudrait pas permettre que certains patrimoines d’énergies et d’idées — par exemple le travail généreux que nous avons aimé dans le Tourne-à-gauche ainsi que dans Métronomiques — se dispersent tout à fait, pour rester juste dans la mémoire éphémère d’une dizaine de suiveurs attentifs.

Giovanni Merloni

écrit ou proposé par : Giovanni Merloni.  Première publication et Dernière modification 9 juin 2014

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Une autoroute au visage humain, échange avec Claudine Sales, les vases communicants octobre 2013

13 dimanche Oct 2013

Posted by biscarrosse2012 in échanges

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Claudine Sales, vases communicants

Aujourd’hui, Claudine Sales et moi nous avons décidé de synchroniser la publication de ces mêmes articles de façon inverse par rapport à leur première sortie dans les vases communicants d’octobre 2013 (*). Cette fois-ci l’interview à Claudine Sales est publiée dans son blog, tandis qu’ici figure l’interview qu’elle a fait à moi, dont je la remercie vivement. Sincèrement, les questions qu’elle a posées, par leur simplicité et clarté, sont beaucoup plus efficaces et directes que les miennes.
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Giovanni Merloni – Paysage ondulé – encre, octobre 2013

Jeu de l’interview:

CS : Quand je regarde votre immense travail, un mot me vient à l’esprit : « interpénétration ». Toutes les techniques de peinture et tous les arts se donnent rendez-vous sur vos toiles. D’où et comment vous vient cette ouverture ?

GM : Quelqu’un a dit que je veux tout remplir, ne laissant même pas de petites fentes pour sortir du tableau. Pour moi, c’est une question d’équilibre (et d’équilibristes). Car en fait chaque fois que j’entame le dessin de base, un personnage entre en action sur mon plateau (ou passerelle, ou fil invisible). D’habitude, le premier personnage est une femme (qui reste souvent seule sur scène). En fonction de l’attitude physique ou sentimentale de cette femme (ou de cet homme), un deuxième personnage s’ajoute. Parfois, les personnages deviennent nombreux au fur et à mesure que la scène se constitue. D’ailleurs, selon les astrologues, je suis né dans la semaine du théâtre. Et mes personnages risquent parfois de subir un destin tout à fait incommode : les héros dramatiques s’échangent en des marionnettes et vice versa.

CS : Je suis émerveillée devant vos peintures de théâtre. Comment mettez-vous en scène l’espace avec vos couleurs et votre graphisme? Le récit précède-t-il l’espace?

GM : À vrai dire, je vis dans un théâtre, mais ma peinture ne dépend pas de cela, sauf qu’en certaines occasions, où j’ai voulu représenter, à ma manière, Rigoletto ou la Flûte enchantée.
Quant à ma façon d’organiser la page blanche, je n’adopte pas toujours le même critère. J’essaie de construire à partir d’un dessin très approximatif, surtout quand je m’applique à de grandes dimensions. Normalement, je poursuis l’impulsion. Je peux commencer avec un crayon, une plume ou un pinceau, c’est toujours le même : la ligne des cheveux, le cou, les yeux, les mains…. ou alors les arbres, les haies, les ponts, les poteaux…
Parfois, assez rarement en vérité, j’exploite un tableau très rapidement. Plus souvent, c’est un travail long à plusieurs reprises. En fait, j’aime énormément les encres et les gouaches sur papier parce que ce sont des matériaux vivants qu’on peut assujettir à des règles.
Au contraire, l’acrylique est trop opaque pour mes exigences. Il sèche trop vite, tandis que l’huile est merveilleuse, mais ne sèche jamais.

CS: Par quel miracle arrivez-vous à mener ensemble le travail de la peinture et celui de l’écriture? Chez moi, l’un excluant l’autre, j’ai dû faire un choix. Chez vous les deux coulent ensemble et se mélangent harmonieusement.

GM : En fait, au point de vue de mon inspiration de fond, je suis un visionnaire, beaucoup moins riche de science vis-à-vis de Jules Verne et beaucoup moins sûr au niveau philosophique si je pense à Pasolini.
De là se déclenche une attitude de conteur que j’exprime, plus ou moins consciemment, soit dans mes tableaux que dans mes textes.
Cela dit, ce n’est pas facile de concilier l’écriture avec la peinture.
Si je dois peindre de véritables tableaux, je dois forcément interrompre toute autre activité, m’éloignant de l’ordinateur. Par contre, il y a une parfaite complémentarité entre mes dessins sur papier carton et mes poésies, ainsi que tout ce que je publie sur le blog.

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Giovanni Merloni – Le Ruban 1 – encre, octobre 2013

CS : Je voulais encore poser cette question car c’est un sujet qui me travaille beaucoup personnellement. Parlez-moi du trait (dessin) et de la couleur. J’ai lu que vous détestiez le dessin académique, moi aussi.

GM : Même si au cours de la fac d’architecture j’ai fait deux examens de « Dessin d’après nature », je suis un autodidacte.
Cependant, ces cinq années universitaires ont produit deux importants changements vis-à-vis de ce que je faisais avant.
Car pour les tables d’urbanisme on utilisait les « Ecoline », encres en plusieurs couleurs fabriquées en Hollande et qu’en général on utilisait, avec extrême désinvolture, les « Rapidograph », c’est-à-dire les plumes à l’encre de Chine de plusieurs tailles.
À la sortie de l’université se sont d’ailleurs déclenchées deux façons parallèles de m’exprimer en peinture : le dessin à main libre (avec le Rapidograph) et les tableaux sur papier (avec les Ecoline) où la couleur prenait toujours le dessus, du moins au départ.
Et ma tendance parfois exagérée de me servir d’une géométrie assez minutieuse vient, elle aussi, de mes dessins d’architecture.
En tout cas, au cours des années, le rapport entre dessin et couleur n’a pas été facile.
Maintenant, je ne me pose plus le problème. Je me sens libre de faire : des dessins à la plume ou au crayon ; des tableaux totalement confiés aux pinceaux ; des tableaux sur lesquels (avant, durant ou après la peinture) interviens-je avec la plume, ou le crayon, ou le couteau, ou…

CS: Quels sont les peintres et auteurs qui vous ont donné l’électrochoc le plus puissant? desquels vous sentez vous proche, lesquels aimez vous pour leur(s) différence(s)?

GM: Quand j’étais jeune, autour des vingt ans, j’aimais Renoir, Degas et aussi Klimt et Chagall, en Italie il y avait Vespignani, Maccari et Ennio Calabria. Au commencement, j’ai beaucoup ressenti l’influence, plus ou moins totalisante, de chacun de ces maîtres.
Sur la trentaine, j’ai fait un véritable plongeon dans le Roland furieux de l’Arioste. Cela a été une occasion pour m’appliquer à fond dans le dessin. C’est à cette époque que j’ai découvert un penchant pour Rubens, ainsi que Rembrandt et Piero della Francesca. Mais j’aimais aussi Rauschenberg et Andy Warhol
Sur la quarantaine, j’ai eu un coup de cœur pour Mozart et j’ai remonté en arrière, aux maîtres vénitiens comme Guardi et Tintoretto, mais pas pour les suivre. D’ailleurs, cela aurait été impossible !
À mes cinquante ans, eux aussi déjà lointains, suite à mon transport exagéré pour la ville de Bordeaux, la Garonne et la Gironde, j’ai découvert Goya. Cet immense peintre avait passé ses dernières années dans cette ville unique, nous laissant la Laitière de Bordeaux, un tableau de rêve.

CS : Claudine Sales

GM : Giovanni Merloni

(°) « Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. » (vases Communicants) .
Dans l’esprit des #vasesco, vendredi 4 octobre Claudine Sales m’a accueilli sur colorsandpastels, son blog très intéressant dans lequel on ne trouve pas seulement une émouvante vitrine des oeuvres que Claudine confie aux monde du web avec une cadence presque journalière, mais aussi un lieu de rencontre et de discussion particulièrement serein et chaleureux. Sa générosité se voit dans les mot qu’elle a écrit pour présenter notre échange :
« Chacun de nous devait proposer un oeuvre graphique sur le thème de l’autoroute et c’est avec joie que je me suis lancée dans cette belle aventure avec cet auteur-peintre généreux et d’une grande amabilité. Merci à Giovanni qui m’a fait l’honneur de m’accueillir chez lui. N’hésitez pas à admirer le travail de Giovanni, sur son site consacré à la peinture et sur le portrait inconscient. Merci également à la merveilleuse Brigitte Célerier, qui nous permet de ne rien manquer des autres échanges de ce mois-ci. Giovanni m’a envoyé deux très beaux dessins à l’encre inspirés par le sujet qu’il m’a laissé choisir : “l’Autoroute”. Je suis très heureuse de retrouver toutes ses qualités de poète et de dessinateur : suivez la ligne ! La beauté des femmes, des deux autoroutes et des croisillons qui renvoient immanquablement à un monde coloré issu de l’imaginaire de ce conteur-poète. Voyager avec lui est exquis, d’autant plus qu’il est d’une profonde gentillesse, toujours à encourager ses pairs avec beaucoup de délicatesse ».

écrit ou proposé par : Giovanni Merloni. Première publication et Dernière modification 13 octobre 2013

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Autoroute vers le Luxembourg (les #vases communicants avec Claudine Sales – octobre 2013)

04 vendredi Oct 2013

Posted by biscarrosse2012 in échanges

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Claudine Sales, Luxembourg, vases communicants

Voyage dans un tableau de Claudine Sales

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Claudine Sales : « Driving with EdVolvo »
pastels 50x50cm, septembre 2013

Autoroute vers le Luxembourg. On est au crépuscule. La piste se défait de son absence de couleur pour refléter le céleste bleu du ciel. Curieusement, avec son allure en serpentine — dont on voit une contrecourbe luisante à l’horizon — l’autoroute envahit en long et en large toute la surface glissante sous mes roues. On a l’impression de naviguer sur une montagne russe. Je ne peux pas tout voir depuis le pare-brise encombré de lunettes et de mouchoirs. Alors je descends pour regarder le ciel. Personne, aucune voiture. Est-ce que le Luxembourg existe, est-ce qu’il est tellement petit que je l’ai déjà dépassé ? Je me touche la barbe. J’existe, donc cette parenthèse de rose et de bleu existe elle aussi, comme ce petit îlot au centre de l’Europe… D’ailleurs, mon amie me l’a assuré : elle sera là, elle m’accueillera en famille avec un petit dîner sur la terrasse…
Je m’assieds sur le garde-rails et je découvre le ciel qui à sa fois reflète la terre, en assumant le volume sans poids d’une colline renversée, où le soleil est chéri par des nuages filants en courbes concentriques. Je pourrais m’endormir dans cette merveilleuse solitude, la même que j’avais imaginé dans mon autoroute mentale.

Pour les vases communicants (*) d’octobre (voir liste complète des participants), Claudine Sales (CS) et moi (GM) nous avons décidé d’exploiter notre échange artistique sous forme d’interview ayant pour prétexte un dessin ou un tableau que chacun de nous a réalisé exprès pour ce rendez-vous. Nous nous sommes posées réciproquement des questions au sujet de notre travail de peintres, dans lequel nous devrons évidemment considérer comment et pourquoi ce travail même essaie de se confronter aux réactions du public du web. Dans cet esprit ce blog-ci héberge le tableau de Christine Sales et ses réponses à mes questions, tandis que deux dessin à moi sont accueillis dans Colorsandpastels, le blog de Claudine, que je fréquente depuis sa naissance et maintenant affiche une nouvelle veste graphique qui aide à mieux apprécier ses publications et ses oeuvres toujours extrêmement positives et intéressantes.
Giovanni Merloni

Interview à Claudine Sales (CS)
par Giovanni Merloni (GM):

GM : Nous avons travaillé sur un thème qui rentrait, depuis longtemps, dans votre imaginaire à vous, que j’ai adopté moi-même pour cette occasion en considération de sa grande force symbolique. Mais, pouvez-vous me dire ce que l’autoroute représente pour vous ? A-t-elle un rapport avec les autres sujets de votre inspiration ? A-t-elle une couleur pour vous ? Est-elle grise, pour vous, comme pour tout le monde ?

CS : Tout d’abord, je précise que je me considère comme « dessinatrice » autodidacte et non peintre. J’ai lu quelque part qu’on appelait « peinture » les dessins pastels suivant certaines conditions que je n’ai pas comprises.
Mon blog a été créé suite à l’insistance d’Isabelle Pariente-Butterlin. Je montrais de temps en temps mes petits dessins souvent inspirés par ses photographies sur twitter et elle m’a encouragée à ouvrir un blog où exposer mes dessins avec quelques textes courts illustrant mes recherches. J’ai la chance d’avoir une dizaine d’abonnés fidèles depuis deux ans.
L’autoroute/la route m’inspire parce que qu’elle est une invitation au voyage. Je déteste par-dessus tout voyager, trop accrochée à mes collines bleues (venez vérifier); mais j’éprouve un sentiment de compassion envers les voyageurs.
L’autoroute et la mer sont des lieux de téléportation où l’on se dit adieu.
L’autoroute est grise, mais aussi rose, mauve, noire, anthracite, bleue, brune et parfois bariolée grâce aux nids de poule. J’adore les nouvelles peintures réfléchissantes bleues.

GM : Du moment que les couleurs sont les grandes protagonistes de vos tableaux, est-ce qu’elles viennent avant le dessin, suggérées par un élan ascensionnel, quasi mystique ? Ou alors sont-elles le résultat d’un travail graduel, par couches successives ? Si cela n’est pas indiscret, combien de temps vous faut-il, en général, pour achever un tableau ?

CS : Votre première suggestion est la bonne : c’est la claque de la couleur qui fait avancer et le dessin la sert pour suggérer l’espace. J’ai une faiblesse pour le bleu, propice à la méditation. L’injonction à la couleur c’est mon trip. Mais au bout du compte, je fais toujours du figuratif, exploitant les caractéristiques a priori du cerveau.
Combien de temps pour un dessin? Est-ce qu’on inclut le sujet dans la question ou s’agit-il seulement de l’exécution? Un dessin peut être fini en une séance de deux-trois heures. Mais je peux tourner des mois, sinon des années, autour d’un sujet bien précis. Je sais quand je n’ai pas encore la maîtrise pour l’aborder, alors il reste là en suspens dans ma tête et je travaille à autre chose.

GM : J’avais en fait compris que la couleur est au centre. Elle est l’âme, le noyau essentiel de chacun de vos motifs. J’imagine une petite goutte bleue, ou jeune, d’abord infiniment petite, qui prend les formes d’un estuaire ou d’un ciel étoilé. La structure de cette petite goutte se multiplie ou plutôt se met en relation avec d’autres gouttes, ou grumeaux de matière ou pierres luisantes. Et voilà la question : ce monde explosé et lumineux (même dans un voyage nocturne en autoroute) quel rapport à-t-il avec le monde réel ? Est-ce qu’il y a des symboles — cachés ou inconscients — dans ces îlots qui flottent dans la stratosphère ou sur le fil de l’eau de la Gironde ?

CS : Comme je le disais déjà, je fais du figuratif. Lors de notre voyage vers le Périgord, à la hauteur de Metz, le lever du soleil et sa lumière rasante nous ont réservé un concert de bleus, de roses et d’oranges écarlates; je n’ai pas eu besoin de faire un effort d’imagination pour dessiner, la nature est bien assez colorée comme ça !

GM : Vous avez dit : je suis une dessinatrice. Pourtant, le dessin se fond tellement bien avec la couleur et la couleur est tellement efficace et poignante, que je dirai que les deux choses se fusionnent à la merveille. Est-il possible un dessin sans couleurs, pour vous ?

CS : J’ai commencé à dessiner en noir & blanc, au bic plutôt sur les agendas, les feuilles de cours; puis quand j’ai commencé le pastel, je faisais des dessins en couleurs et j’étais de plus en plus insatisfaite, j’ai même arrêté de dessiner pendant deux ans. Un jour j’ai inversé le problème: le dessin devait servir la couleur. Maintenant ça fait trois ans que j’exploite ce filon. Je vois comment je peux représenter avec la couleur et puis après j’essaie de me débrouiller avec le dessin. Souvent je rate mon coup, mais quand ça marche, je suis la plus heureuse !

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GM : Vous vous inspirez à quelque maître du passé ou contemporain, auquel vous vous estimez proche ? En dehors d’éventuelles ressemblances avec quelqu’un d’eux, qui sont vos peintres préférés ?

CS : Je ne crois pas m’inspirer consciemment d’un peintre. Je gribouille depuis l’âge de 7 ans : je me souviens que j’avais été fasciné par le dessin d’une vache. Comme tout le monde j’ai dessiné le Saint et 007 dans la marge de mes livres d’Allemand.
Mes peintres préférés sont VerMeer & Rembrandt une semaine. La semaine d’après ce sera Van der Weyden & Van Eyck; et puis la suivante ce sera VanGogh & Caravaggio. Puis Caillebotte, Degas & Mary Cassatt & Sargent. Hopper, Freud. Et puis Morandi… J’aime les peintres secondaires et puis les moins bons, tous ceux qui se sont cassés les dents au travail. Difficile de choisir.
Je me sens proche de l’univers de Bonnard et Vuillard, un monde replié sur l’intérieur. Je regarde ces peintres avec envie mais sans imaginer que je pourrais un jour m’en approcher.
De toute manière, je dois m’éloigner d’eux pendant les périodes où je dessine. S’ils m’influencent, c’est par l’inconscient, mais là je ne parlerai qu’en présence de mon avocat ;))).

(*) Rappelons que le projet de « Vases Communicants », lancé par Le tiers livre et Scriptopolis consiste à écrire, chaque premier vendredi du mois, sur le blog d’un autre, chacun devant s’occuper des échanges et invitations, avec pour seule consigne de « ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre ». La liste complète des participants est établie grâce à Brigitte Célérier.

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