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Le calme du calame dissipe le bruit du monde

25 vendredi Sep 2015

Posted by biscarrosse2012 in commentaires et débats, les portraits

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Artistes de tout le monde, Ghani Alani

001_alani 06 (1) 180 Le calme du calame dissipe le bruit du monde

Lors d’une nouvelle visite à Ghani Alani, je suis resté une demi-heure à l’observer pendant son travail. C’était comme assister d’en haut d’un promontoire à la traversée d’une barque, avançant lente et calme dans l’eau ferme et tiède de la Méditerranée au crépuscule. Ou alors, aux mouvements assurés de Robin Hood (ou de Guillaume Tell) en train de tirer la corde de son arc contre sa poitrine avant de laisser partir la flèche, escomptant déjà qu’elle arrivera juste au centre de la cible lointaine, invisible pour de gens normaux. Fasciné par l’alternance du calame et du pinceau, je me suis longuement interrogé sur le sexe des noms qu’on attribue aux choses. Par exemple, le calame est au masculin, tandis que la plume est au féminin. Mais le calame, qu’on crée en coupant les tiges des roseaux, pour s’acquitter de sa mission a besoin de sa cavité naturelle qui est à l’intérieur. Un outil que la nature même a créé pour accueillir l’encre, qui est par contre au féminin. D’ailleurs, ayant la pointe coupée sur la diagonale, le calame ressemble à une flûte…

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Tandis que Ghani Alani laissait couler l’encre tout au long de sillons invisibles que son sentiment créateur avait tracés bien avant d’entamer sa séance de calligraphie, je me suis amusé à regrouper d’un côté les éléments masculins et de l’autre les éléments féminins entrant en jeu. Le calame, le pinceau, le parchemin et le papier étaient les « hommes » (ou les garçons) , tandis que la flûte, l’encre et la page étaient les « femmes » (ou les filles) de cet extraordinaire atelier où le respect de la tradition se conjuguait intimement avec un évident esprit de modernité.
Je me suis alors souvenu d’une ancienne question dont j’avais longuement discuté, à Rome, il y a à peu près quinze ans, avec mon ami Alvaro Vatri, lors de la préparation d’une exposition et d’un spectacle pour fêter l’anniversaire du pont Milvio, un pont romain presque aussi vieux que la ville de Rome, dite éternelle : « Entre le pont et le fleuve, qui est l’homme ? demandais-je. Qui est la femme ?
Ici, la page, alias le parchemin, pourrait s’identifier avec le fleuve, tandis que le calame-pinceau — ne faisant qu’un avec la main et le geste créateur — serait le pont. L’encre ou la couleur qui coule du calame sur la surface vallonnée de la page, sans jamais déborder, pourrait être alors l’eau du fleuve qui revient au fleuve même, comme si la roue d’un moulin lui imposait d’incessantes cabrioles…
D’ailleurs, c’est Ghani Alani même qui le dit : “il n’y aurait pas la nuit s’il n’y avait pas le jour ; il n’y aurait pas la vie s’il n’y avait pas la mort et finalement il n’y aurait pas l’homme s’il n’y avait pas la femme”.
La calligraphie serait alors, éminemment, un acte d’amour et de paix, une étreinte plus ou moins prolongée, une séance de tendresses réciproques entre le calame et la page, le pinceau et la page, où tout se confond dans un échange charnel et sublime à la fois. La page devient calame, l’encre devient pinceau. L’homme devient femme…

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Avant de nous séparer, Ghani Alani m’a donné la poésie ci-dessous, que j’ai ensuite recopiée et traduite en italien, pour le goût de la lire dans ma langue aussi… Et voilà que dans cette poésie l’on retrouve — expliqué et traversé comme une vie entière — tout le monde poétique et philosophique de Ghani Alani, venant d’un travail quotidien, incessant, où les éléments opposés qui constellent nos vies se  rencontrent physiquement et dialectiquement, pour donner enfin la naissance à des œuvres-êtres qui deviennent de coup en blanc des personnages accomplis d’une beauté extraordinaire, capables à leur tour de parler et de contribuer, comme autant de soldats du sourire, à la grande, déchirante, douloureuse mais enfin victorieuse bataille de la paix :

« Moi, je tue sans verser le sang
Et toi, tu massacres en semant la désolation. »

Giovanni Merloni

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La lettre de mon calame est une amoureuse

Elle écrit avec un calame qui n’est autre que son image
Douce à la caresse, harmonieuse au regard
La noirceur de ses yeux, en pleurant, fait sourire les pages du destin.

De ses lèvres, coule la sève ou le poison, l’esprit de son amoureux.
Elle n’a d’autre maître que celui qui l’a sculptée
De son souffle, tantôt elle est le ney, tantôt elle est la plume.
Conquérante de l’espace par la pensée de l’écrivain,
Elle est née sur la rive du fleuve :
C’est ainsi qu’elle a capté la mélodie du rossignol.
Enlacée à la main de son seigneur
Elle peut tout posséder de ce monde.

Elle brode avec la nuit les habits du jour.
Qu’elle commence à parler, elle ne laisse aucune chance à un parleur ;
Muette quand elle est au repos, elle est l’éloquence même lorsqu’elle est en action.
Elle ne s’est jamais prosternée qu’au sein du mihrab de la page amoureuse ;
Elle ne caresse que la peau douce du parchemin ;
Elle peut disperser les armées, comme elle peut réunir les troupes de la paix ;
Elle ne se désaltère qu’en s’enivrant au bénitier de l’encre pour apaiser ainsi la soif d’entendement.
La liqueur de sa bouche est la rosée des prairies de la page ;
Parfois, elle en est le torrent furieux.
Je l’entends chantonner, décrivant ses joies et ses malheurs.

« J’ai été arrosée et chantée
Et aujourd’hui, j’arrose, je chante.
Et même je calligraphie ;
On m’appelle roseau
Je suis le bonheur pour certains ;
On me fait chanter de la main. »

Ses larmes débordent pour remplir les pages
Ses yeux décochent des flèches qui atteignent le cœur des amoureux ;
Elle courbe l’esprit des hommes sous ses dents.
Une fois, je l’ai entendue se comparer à l’épée en disant

« Moi, je tue sans verser le sang
Et toi, tu massacres en semant la désolation. »

Ghani Alani

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La lettera che nasce dal mio calamo è un’innamorata

Il calamo con cui lei scrive è la sua stessa immagine
Dolce alla carezza, armoniosa allo sguardo
Il nero dei suoi occhi, piangendo, fa sorridere le pagine del destino.

Dalle sue labbra, cola la linfa o il veleno, lo spirito del suo innamorato.
Lei non ha altro maestro che quello che l’ha scolpita
Col suo soffio, lei a volte è il flauto e a volte la penna.
Conquistatrice dello spazio per volere dello scrittore,
Lei è nata sulla riva del fiume:
Così ha potuto afferrare la melodia dell’usignolo.
Stretta alla mano del suo signore
Di questo mondo può tutto possedere.

Lei ricama con la notte i vestiti del giorno.
Se comincia a parlare, lei non lascia alcuna chance a un parlatore;
Muta quando è in riposo, diventa l’eloquenza in persona quando entra in azione.
Lei non si prosterna mai, tranne che in fondo alla nicchia della pagina amorosa;
Lei non carezza che la pelle dolce della pergamena;
Lei può disperdere le armate, ma può anche riunire le truppe della pace;
Lei non si disseta che inebriandosi all’acquasantiera dell’inchiostro per calmare così la sete di intelligenza.
Il liquore della sua bocca è la rugiada delle praterie della pagina;
A volte, lei ne diventa il torrente furioso.
Io la sento canticchiare, descrivendo le sue gioie e le sue infelicità.

« Sono stata innaffiata e cantata
E oggi, io innaffio, io canto.
E scrivo anche in bella calligrafia;
Mi chiamano canna
Per alcuni io sono la felicità;
Ed è una mano che mi fa cantare. »

Le sue lacrime sconfinano riempiendo le pagine
I suoi occhi scoccano frecce che arrivano al cuore degli innamorati;
Sotto i suoi denti lo spirito degli uomini si curva.
Una volta, l’ho sentita paragonarsi alla spada e dire

« Mentre io uccido senza versare alcun sangue
Tu, invece, massacri seminando la desolazione. »

Ghani Alani
(traduction en italien : Giovanni Merloni)

006_alani 09 (1) 180

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À l’homme libre, le mot suffit !

10 vendredi Juil 2015

Posted by biscarrosse2012 in commentaires et débats, les portraits, mes poèmes

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Artistes de tout le monde, Ghani Alani

« Cinquante aux regards plus droits dans les yeux de la haine
S’affaissèrent sur les genoux »

Pierre Seghers (Octobre, 1941
(repris dans La Résistance et ses Poètes.
France 1940-1945, 1975)

Lors d’une récente visite dans son atelier clair et calme avec balcon sur la rue parisienne, Ghani Alani m’a parlé d’un personnage majeur dont il a été ami pendant des années. Il s’agit de Pierre Seghers (1906-1987), incontournable poète et éditeur de poésie. Dans le cahier rouge qu’on avait imprimé en mai-juin 1983 pour laisser une trace de l’exposition « Hommage à Pierre Seghers » organisée par le Centre d’Action Culturelle Pablo Neruda de Corbeil-Essonnes, j’ai lu d’abord cette phrase de Seghers :
« Si la poésie ne vous aide pas à vivre, faites autre chose. Je la tiens pour essentielle à l’homme, autant que les battements de son cœur ».
Plus avant, parmi les œuvres de Ghani Alani exposées en occasion de cet hommage, quelqu’un avait décidé de publier une calligraphie du grand artiste de Mésopotamie (que j’ai insérée au bout de cet article), avec sa traduction en français :
« À l’homme libre, le mot suffit ! »
J’ai lu ensuite quelques poésies de Pierre Seghers, dont quelques-unes consacrées justement à l’art unique de Ghani Alani.
Entre ces deux « géants » l’affinité évidente ne se borne pas à cette valeur essentielle du mot évoquant la liberté, qui est aussi le mot de la consolation et de la revanche, soutien et porte ouverte vers une vie qui nous correspond jusqu’au bout.
Pierre Seghers découvre dans la calligraphie de Ghani Alani — dans cette forme d’art vivant et presque mouvant où la peinture fusionne avec l’écriture — une façon de s’exprimer et s’imposer aux autres de plus en plus absente dans l’art contemporain tout comme dans la poésie traditionnelle. Il y découvre une « attitude narrative » qui laisse au lecteur, à celui qui observe la calligraphie comme un tableau, la faculté de « continuer », d’ajouter lui-même un tesson aux mosaïques, une nuance aux gestes multipliés… « On ne doit pas renfermer la poésie dans un blindé » : avec ce sentiment Pierre Seghers a été le pivot d’une action culturelle ouverte et fédérative dont d’entières générations ont été imprégnées. « On ne doit pas séparer l’arbre du vent, la couleur des feuilles du noir de l’encre. On ne doit pas séparer l’image du texte… » : voilà le message subliminal que Ghani Alani nous transmet pour nous apprendre à chanter…

001_alani dedica003 - copieÀ l’homme libre, le mot suffit !

Grandeur de la main qui dépose la feuille

Héroïsme du geste qui lance l’arbre

Aventure de l’encre qui remplit les rêves

Noblesse de la voix qui raconte l’amour

Ironie des couleurs qui fabriquent les frondes

.

Artisan de toutes les gloires du monde

Laboureur de toutes les terres du monde

Avocat de tous les peuples du monde

Nageur de toutes les mers du monde

Illustrateur de toutes les beautés du monde

.

Du Poète au Poète sur la mémoire d’un Poète (1)

J’ai vu GHANI ALANI au travail, la feuille rouge appuyée sans précautions sur l’écritoire. Il avançait avec son calame comme un homme âgé avec son bâton. Cependant, le bâton ne lui servait pas d’appui. Il l’utilisait plutôt comme un canon pour jeter l’encre-ancre de façon infaillible. Ou alors, le calame devenait dans ses mains un joli balai léger, très adapté lorsqu’il devait nettoyer avec soin la terre poussiéreuse… là où les écritures successives allaient se déposer par vagues concentriques qui ne devaient pas déborder ou se confondre les unes avec les autres. Doucement, lentement, avec grâce, le jet de l’encre se transformait en geste amoureux, en caresse aérienne. Ou alors l’homme mûr — celui qui sous mes yeux redevenait enfant — courait sans jamais perdre l’haleine, à petits pas, avec son calame en forme de baguette magique ou de flambeau.
À la fin de cette course lente, le grand calligraphe avait engendré trois choses : d’abord, il avait écrit un petit poème au sujet de trois poètes appartenant à trois mondes différents les uns des autres ; ensuite, il avait dessiné un arbre en guise d’ombrelle, où les frondaisons ne cessaient de danser tout autour d’un tronc presque invisible ; enfin, il avait incrusté à jamais sa voix noble et unique au milieu de ces frondes colorées et ces mots légers et solennels à la fois.
Pour entendre mieux cette voix, j’ai fermé les yeux pour me dérober pour un instant au magnétisme de cette œuvre vivante et captivante. J’ai alors entendu Ghani Alani parler d’amitié et d’un quatrième personnage, l’Absent, celui qui part à la découverte, celui qui arrive avec des dons.

002_alani dedica004 - copie

Giovanni Merloni

(1) Le Poète à la mémoire duquel Ghani Alani a voulu rendre idéalement hommage est Pierre Seghers

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