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Vous, gens rusés
Vous, gens rusés,
vous, monstres titaniques
de la banalité
et de l’opportunisme
parasitaire,
pourquoi vous mettez
une obstination pareille,
un tel acharnement
dans l’exhibition
de votre vie
vulgaire
(que vous appelez
pratique
ou même logique)
en pesant salement
sur mon orgueil ?
Vous, gens toujours
sains et saufs, toujours
à l’abri
vous, gens redoutables
pour vos faux airs
insignifiants, neutres,
équidistants
vous, gâcheurs
de vies innocentes
qui seraient heureuses
vous, grands chefs méchants
d’invisibles troupeaux
de la haine.
Vous, fabricateurs
de mensonges
n’ayant aucune honte
ni souci
pour votre manque
d’âme, pour votre esprit
vendu
et perdu,
je parle à vous
à toi, à lui
à ce ver
qui ne sait jamais
quoi répondre
et rougit,
le misérable…
Existent-ils
d’autres gens
qui ne sont pas d’accord
à se faire soumettre,
vider,
anéantir,
gommer,
comme une petite
tache,
un fil,
un cheveu,
restés, opiniâtres
et suicidaires
sur la feuille ?
Giovanni Merloni
P.-S.
Quelques jours
après, un type assez timide
et de tout dépourvu
que j’imaginais morbide
et forcément tordu
m’a pourtant fait sourire
par ses mots inattendus :
« Ce n’est pas de notre
faute
si la Règle de la vie
n’est pas poétique
du tout
et qu’elle nous marche
dessus
comme un tampon ! ».
G. M.
Giovanni Merloni
Cette poésie est protégée par le ©Copyright, tout comme les autres documents (textes et images) publiés sur ce blog.
Les beaux dessins !!!! quelle ligne, on reconnaît le Merloni à travers les décades ! et dire que je t’ai vu dessiner à côté de moi 🙂