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Giovanni Merloni, Fenêtre, septembre 2014
Elle, la vie, mon Ariane
est badine et gitane
moelleuse et abrupte
tel un corps sans la croûte.
Elle n’a pas de raccourcis
ni de haltes jolies.
Citadine ou paysanne
elle dévore nos âmes.
Tôt ou tard, nous sortons
d’un petit bonheur bref
pour rentrer derechef
dans un malheur qui dure.
La vie est une torture
de plaisirs inacceptables,
ou alors, dans le sursis
c’est un zapping désagréable
de casseroles et tapis.
Avec toi, je voudrais bien
(qu’il fasse gris ou serein)
de toute façon la vivre,
cette vie de hauts et de bas
mais elle ne veut pas
chavirer, joliment ivre,
dans le compas de mes pas.
Elle, ma vie, mon amie
c’est un gâteau candi
le souvenir de ton cri
désormais englouti
dans un puits…
Giovanni Merloni
Remonter du puits, la poulie est là.