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Le Corbusier, la coïncidence et la soupente
Cher Giorgio, je me suis beaucoup amusé en traduisant pour mes correspondants français ta charmante poésie , justement indignée pour la mauvaise fin, dans une soupente, du pauvre Corbu…sier.
Inconsciemment, je voulais raconter dans les détail le « fait » à mes amis français. En particulier, je pensais à Nicole Peter. je ne sais pas si je le ferai…
Je fréquente toujours avec plaisir le blog de Nicole Peter, Passages, déjà en raison de son nom séduisant et accueillant aussi. Nicole Peter, à son tour, m’honore de ses visites régulières et pleines d’humour… Pourquoi utilisé-je ce terme « humour », avec ce peu d’éléments que notre « société d’inconnus fraternels » nous offre ? Je ne sais pas. C’est une intuition. Elle aime le paradoxe, tout comme moi aussi je l’aime. Elle démystifie même les colonnes portantes voire les clichés les plus enracinés dans nos esprits obéissants, par exemple Le Corbusier. Oui, elle a le courage — que j’admire, bouche bée — de dire qu’à la fameuse Ville Savoie il y a « trop blanc ». Si je pense combien d’années de timidité et de résignation avons-nous vécues dans la stricte observance de cette « clarté » qu’on ne pouvait pas mettre en discussion… devant cette « rationalité » légèrement abstraite ayant la présomption de tout maîtriser ! C’est grâce à Nicole que je me suis rendu dans le blog-encyclopédie de Giorgio Muratore, où j’ai trouvé, entre autres, un intéressant reportage sur les « larmes de Le Corbusier ». Je ne peux pas le traduire ici, mais là aussi on respire un air salutaire de désacralisation, comme dans l’article de Nicole Peter.
La photo du bâtiment créé par Le Corbusier suffirait à elle seule (mais il en est d’autres !) à enlever toute prévention – si elle devait exister ! – contre cet architecte novateur et posé sur des fondations inentamables.
Je suis moi aussi un fidèle de Le Corbusier. Là, c’était plutôt la question d’une exposition qui ne lui rendait pas justice.
La citation de L’article sur la ville Savoie vient de mon amour pour la désacralisation… Je le fais aussi avec mes parents, dont je respecte la mémoire et que j’aime vivement. Peut-être mon collègue romain, se trouvant dans un contexte différent vis-à-vis du nôtre, est dans une situation où la provocation et la boutade sont devenues des armes indispensables pour défendre son identité…