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Tu te nourris de terre
Tu te nourris de terre,
et j’échappe à moi-même
caracolant sur les toits
et les gouttières.
Tu revêts des habits
qui te font toute réelle,
moi j’endosse sans souci
des ailes d’hirondelle.
Tu t’accroches volontiers
aux devoirs du ménage
moi je glisse, sans métier
sur de légers nuages.
Dans un vide d’ombre
entre deux murs
nous nous éloignons
l’un de l’autre
sans murmures
comme deux petits soleils
égoïstes, aveuglés
par nous-mêmes.
Nous partons, sourds et muets :
toi, encombrée par les larmes,
moi, essoufflé
par la course affolée
qui m’emmène au sommet
d’où je vois séparées
nos cruelles destinées.
Suspendus à une corde
maléfique
accrochés comme par jeu
à une bascule diabolique
d’explosions et d’échecs,
resterons, tous les deux
incapables de voler,
adhérant, volontiers,
à cette planche de théâtre
léchée par la lune
qu’on appelle la Vie…
Giovanni Merloni
Merci à Marie-Noëlle Bertrand pour la lecture de ce texte.
Cette poésie est protégée par le ©Copyright, tout comme toutes les autres poésies publiées sur ce blog.
TEXTE EN ITALIEN
tous mes voeux pour que cette expédition dont ne sais rien ne soit pas trop douloureuse
@ Giovanni : mes pensées à Claudia et à toi.
La poésie (et la peinture) aident à surmonter les peines.
Mes pensées vous accompagnent tous les deux.
pensées à Claudia et à toi
On pense à vous
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