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Deux chansons aux étoiles (1962)
I.
Moi et toi
nous sommes deux petits Soleils
qui brûlent égoïstes
dans leur lumière
immense
qui ne savent pas pourtant
combien le monde leur ressemble.
Nous sommes deux présences toutes proches
dans un jeu irréel
d’explosions
et d’échecs.
Dans un vide d’ombre
entre deux murs
nous nous éloignons
de moi et de toi.
Si je savais voler
je ne voudrais pas y être
en cette fiction.
Si je savais m’envoler,
je n’aimerais pas que toi
et cette terre dont tu t’habilles
cette terre dont tu te nourris…
Pourtant j’y reste, sur cette terre
léchée par la lune
où je te redécouvre
différente, à chaque matin,
avec ton haleine parfumée
de constance…
II.
Toi
tu es un petit soleil
qui brûle égoïste
dans sa lumière
dense,
tu ne sais pas pourtant
combien le monde te ressemble.
Cesse de m’aimer,
éclipse-toi !
Fais demi-tour
en une seule fois !
Je veux atteindre maintenant cette haleine différente
qui ne sent pas la poussière.
Adieu.
Toi aussi tu es libre
de voltiger
et de te perdre
dans une musique
insaisissable.
Ne te tourne pas,
ne scrute pas mes larmes
enregistrant mon chagrin
pour ce « big bang »
qui nous sépare
pour mon égarement
sans remède
pour un matin comme ça
qui jamais ne reviendra.
Giovanni Merloni
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