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Dans l’immense soupir de l’aube
Contre la baie vitrée
s’enchevêtrent
les couleurs gelées de l’aube.
Je me tourne et retourne
dans mes solos nocturnes
où tes tristes yeux bleus
paraissent et disparaissent
sans qu’il y ait la raison.
Je me glisse sans courage
dans d’étranges voyages
tandis qu’au loin résonne
le craquement des glaces
et que j’entends le cri
qui déchire, sans oubli,
le rideau de l’automne.
Étendue sur le disque,
une divine chevelure,
caressant ma figure,
me rappelle l’instant
de la danse avec elle
se figeant comme neige
au milieu d’un tournant.
« Sur les tristes balcons,
sur les bords des fenêtres,
sur les nids des pigeons
que la neige emprisonne,
mes désirs s’enchevêtrent
tandis que, sans façon,
nos deux joues s’effleurent
et nos lèvres s’empêtrent. »
Oui, se taisent, désormais,
dans le blanc d’un jour biais
toutes ces plaintes nocturnes.
Dans sa course, le train
va chercher la fortune
parmi des collines brunes
sur des rails bleus de neige,
entraînant de son vent
telles de voiles en cortège
des croissants blancs de lune
aux reflets d’or et argent.
Le salut
est tes gestes
dépourvus de sens.
L’adieu
est mon souffle brisé
dans l’immense
soupir de l’aube.
Giovanni Merloni
Cette poésie est protégée par le ©Copyright, tout comme toutes les autres poésies publiées sur ce blog.
Brusque averse de neige le 5 mai (décidément la Météo nationale est imprévisible) !