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Egon Schiele, La femme en rouge (1917), l’actrice Marga Boerner, image empruntée à un tweet de Laurence L (@f_lebel)
Par un simple geste
Par un simple geste
un seul
rapide, imperceptible
déchirant le vent
caressant les yeux
par un geste tombant
sans se repentir
mourant dans l’attente recueillie
d’être cherché,
tu t’es coulée
inexorablement
dans mes murs bombardés
dans mes bras tendus.
Balthus, Thérèse, 1936 image empruntée à un tweet de Franck (@FranckDache)
Par un désastreux bruit sourd
un seul
enveloppant ta voix
ô combien insolite,
par ta façon bizarre
de parler de chansons
et couleurs
et jardins
et promenades
tu m’as obligé de sortir
de mon étrange torpeur
imbécile.
Marc Chagall, L’acrobate 1930, image empruntée é un tweet de Laurence L (@f_lebel)
Par un baiser volé et promis
un seul,
parfumé de tes couloirs blancs
de tes villes inconnues
au bord d’une mer
constellée d’îles perdues,
par un baiser brusque
un seul
ressemblant à une gifle
tu m’as transformé
de fond en comble
laissant couler ton fleuve chaud
dans ma gorge
pulvérisant ton vent frais
dans ma poitrine.
Par un simple geste
tu as bouleversé nos existences
les flanquant hors de chez elles
les obligeant à se chercher
qui sait où
au hasard de se rencontrer
là où ce geste
ce bruit sourd
ce baiser
cette gifle
nous rendront
rapidement, imperceptiblement
la vie.
Giovanni Merloni
Beau poème à la clé des songes…
Plaisir de te retrouver si bien inspiré
Comme le songe d’une nuit d’été.
doux passionné et extrêmement sympathique ce billet là