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Le Havre, Les Jardins suspendus : une serre peuplée de plantes tropicales.

Un corps aussi séduisant qu’insaisissable

Le matin après le retour des vacances, surtout s’il s’agissait d’une escapade condensée en une seule semaine assez frénétique, l’envie de raconter ou de fouiller dans nos frais souvenirs cogne souvent contre une étrange paresse, une mélancolie inattendue : « serai-je en mesure d’esquisser, en peu de mots efficaces et sincères, le récit de ces journées, en faisant jaillir mes réflexions et émotions sans que cela devienne  ennuyeux et répétitif ? »
« Serai-je capable de raconter — au milieu de tout ce qui s’est passé devant mes yeux, sous mes pieds, autour de ma tête — ce que j’ai ressenti et j’ai cru comprendre ? Serai-je à la hauteur du décalage entre la réalité et l’apparence,  l’histoire des lieux et le passage des générations, sans que mon témoignage échoue dans une liste d’exclamations ou de points d’interrogations ?
On verra… Il est vrai qu’avant de partir je considérais la Normandie, comme la France en général, un corps aussi séduisant qu’insaisissable, tandis qu’aujourd’hui, en redescendant vers la Gare Saint-Lazare, j’avais la sensation nette d’un changement important dans mon existence. Si j’étais à nouveau et de plus en plus Parisien, la Seine Maritime et Le Havre notamment ne m’étaient pas du tout étrangers !

Toujours est-il que…

Giovanni Merloni