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Le constat de l’absence

Si l’on vous aime, vous en êtes forcément conquis et, avec le temps, de ce sourire désintéressé vous ne pouvez pas vous passer… Jusqu’au jour où ce sourire devient distrait, ce regard s’enfuit, cette présence encombrante devient une absence d’abord intermittente, ensuite irrégulière enfin définitive. Et vous devez trouver, vous, la force de couper le cordon ombilical qui vous allie désormais à une ombre, de vous inventer un sourire à vous, adapté à la nouvelle ère qui s’entame, que vous allez emprunter héroïquement, vous accrochant à la conviction que ce manque encombrant vous gâte encore, qu’il ne vous abandonnera jamais.

Giovanni Merloni

Violeta Parra : Gracias à la vida