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Giovanni Merloni, 2007-2013
Hier, je fouillais des cieux sales
I
Il n’y a que toi qui peux me prendre,
ce que je suis. Il n’y a que toi
qui peux t’en passer de l’autre moi
que les autres gens voient.
II
Personne n’entendra,
personne ne commentera, personne.
Ces quatre murs blancs nous regarderont.
Toi et moi, nous entendrons la peur,
la peine accablante du bonheur.
Le soir descendra avec nous dans la nuit,
tandis que notre amour solitaire
lucide comme un caillou blanc,
brillera, fou de joie, dans le noir.
III
Hier
Je perlustrais des cieux sales.
Aujourd’hui,
tu m’as dit l’espérance
tu m’as dit que j’aimerais.
Maintenant
tu es un nuage
que les cieux referment.
Demain
tu auras une taille douce
et des mots parfumés
que Dieu dira à toi seule.
À jamais
tu seras lointaine et voisine
empruntée aux poètes
l’amour te chantera
et tu chanteras l’amour, toi seule.
IV
Aux pas du soir nous laissons
le souvenir de nous-mêmes
et, au-delà du clic-clac
de nos talons, le silence.
Ah, ces pas, empruntés au silence,
roulement de tambours battant
dans les glycines de nos cœurs !
Giovanni Merloni
Texte en ITALIEN
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