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emma 180 prima

Elle m’abandonne.
Leste, elle s’écarte
Lumineuse et Louche
Longeant d’abord le Lac
Les Langues de golfes irisés
Elle frôle les Lauriers
Franchissant les Limbes
De solitudes Lointaines.

Avec ma Longue-vue
Je Lorgne ses Lignes courbes
Ses Longs cheveux Laqués
Ses Lèvres serrées
Ses yeux sans Larmes.

« Lâche, tu aurais dû Lutter :
À la Lueur d’une bougie
Descendre sur les Lieux
Entrer dans son Logis,
Nonchalant comme un Lord
Attendre près de son Lit
Qu’elle recouvre le Nord. »

Dans mon Laboratoire
Sans ponts Lévis, sans gloire
J’avais Loupé la belle
Pour des Liaisons de miel
Entre Lune et arc-en-ciel

Je ne veux plus de Liens
Ni de Lagunes virtuelles,
Dans mes Labyrinthes aériens
Je me Leste de chagrin.

Elle n’est plus Là,  la Limite
Rugueuse de mon désir Lisse,
La Lessive Légère de mon cœur
Abrupt, la Luxure prolixe
De mon corps Larmoyant,
La Lumière brûlante et fixe
De ma Laideur sans bornes.

Sans Lacets je me Livre
À des journées Limpides
Orphelines de Lustres
Et de Laines frustes
Et pourtant tous ces Leurres
Ces réseaux vides, ces Lierres
Qui me Liaient à la terre,
Évanouissant me Laissent
Une Langueur bien rapace.

Avec cette Lacune
Tel un Loup dans la brume
Sans changer de Latitude
Je partis sans Lanterne
Vers le pont de Lucerne
Fredonnant à la Lune
D’habitude La Fontaine
par ses pauses Lubriques
Me Lavant toute rancune.

Lorsqu’ensuite la Lumière
S’effondra dans le Lard
De l’oubli sans Limites
De journées de bâtard
Une silhouette Légère
Vint Lécher ma rivière.

C’était elle, avait changé.
Sans Limites elle revenait
Se Lover dans mon jardin
De Lys et de cyclamen
C’était elle, la Liberté
m’ayant Lourdement manqué.

Giovanni Merloni