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Giovanni Merloni, Rêve avec arbre et luminaires, 1973
Dans le château de tes oreilles
I.
Mystérieuse
aimable
gymnique
ironique sardonique satanique
filmique
oui, bien sûr, filmique.
Figurante, vedette
chemisette
roquette
raquette
guinguette
drôle
(ayant le)
physique du rôle
tu es
mon étui, mon tiroir
ma commode, ma boîte
mon fauteuil qui boite
et pourtant tu n’es pas
pas du tout maladroite.
II.
L’amour fait parler.
Un chuchotement pourtant
peut désintégrer
le château de tes oreilles.
Il suffit de deux cent mille
mots déplacés, jetés
par avarice, par exagération
pour qu’on se retrouve reclus
dans une toile d’araignée
dans une impasse
dans un cagibi détruit.
On n’a jamais été libres
ni riches ni indestructibles,
on n’a jamais été
superficiels
ni profonds non plus.
L’amour fait taire.
Un chuchotement pourtant
peut fomenter une danse
(effrénée)
dans le château de tes oreilles.
Giovanni Merloni
TEXTE ORIGINAL EN ITALIEN
Cette poésie est protégée par le ©Copyright, tout comme les autres documents (textes et images) publiés sur ce blog.
Esquisse
de ta cuisse
qui se hisse
le long de tes cils
Castel de rêves
où s’enchevêtrent
mes songes
Vingt !
Vingt fois j’ai rêvé de toi
Et maintenant tu es là
Nue comme un rêve…
Merci, je vous lis sur votre blog. Pardonnez-moi, je garde aujourd’hui vos vers intéressants et sympathiques, mais en général, Ici, si vous voulez en faire, je préfère des commentaires ayant affaire avec mes publications. Bien à vous !
Cette petite chanson était en écho à vos vers… Je ne cherchais nullement à imposer un de mes textes. Elle est née en vous lisant.
Je suis chat et j’avais été séduit par la forme « le château de tes oreilles » ainsi que par le rythme particulier de vos vers adressés à un « tu » de chair et d’âme.
Très belle année 2014 à vous !
château de sable (si trop de coquillages écoutés)…
Ici il y a quand même pas mal de coquillages (ou d’indispensables pacotilles), mais heureusement il n’y a pas de sable.
D’ailleurs, si je pense à « Castelli di rabbia », un titre que je n’aime pas d’un écrivain à la mode (Baricco) que je n’aime pas non plus, je vais tous de suite m’effondrer (et la c’est du sable).
Merci, Dominique, pour cette suggestion et conseil pleinement justifiés par mon texte !