Étiquettes

001_roma zio tito 180

Mes chers lecteurs,
Il y a toujours des raisons, qu’on pourrait rechercher, analyser, expliquer. Nos actes, ainsi que nos paroles, ne viennent pas d’un limbe de hasard et d’inconscience. On pourrait tout examiner, bien sûr. Mais je crois que ce n’est pas la peine.
Le Strapontin a été endommagé par un déraillement tout à fait inattendu. On avait juré que le train électrique Märklin avec la locomotive Rivarossi aurait bien marché même dans les conditions climatiques les plus prohibitives.
Malheureusement, cette « insoutenable légèreté de l’être », dont nous parlait Milan Kundera, ce n’est pas une évidence comme une jolie femme qu’on rencontre sur la route du potager.
Et pourtant elles sont, toutes les deux, indispensables.

Donc, avec les graves déclarations dont a dû se charger, au nom de l’Auteur, un personnage assez naïf et inadéquat comme Nino Meraviglion (promu sur-le-champ « exécuteur testamentaire » ou porte-parole de son Patron invisible), le Strapontin, nonobstant son succès, s’arrête.
Ces derniers volets ont été plus difficiles pour moi, vis-à-vis des précédents. Mais, je me sens tout de même soulagé à l’idée que le but primordial que je m’étais donné atteint son bout. Même si de façon indirecte et par moments fantaisiste, je crois avoir correctement profité du dialogue constant avec vous pour fouiller dans certains endroits de mon « vécu », jusqu’à y dénicher quelques petites vérités.
Je me rends compte que ces « petites vérités » ont peut-être troublé le lecteur ou la lecture. Mais j’ai ressenti vivement en moi ce devoir de « les dire », un devoir d’honnêteté intellectuelle avant tout.

D’ailleurs, le temps réel de publications régulières est devenu au fur et à mesure incompatible avec le temps de gestation des épisodes et des personnages. Cela pourrait devenir l’objet de discussions, de forums, de correspondances — auxquelles j’aimerais participer, bien sûr — où l’on finirait pour affronter une question cruciale. « Est-il possible d’écrire des textes littéraires valides au jour le jour, sans jamais arrêter ? »
Mon projet était peut-être trop vaste. Ou alors, chemin faisant, je me suis aperçu que plusieurs personnages ou lieux ou événements historiques que j’allais frôler au passage auraient demandé un travail parallèle, parfois énorme (de traduction aussi), incompatible avec le temps que je peux concrètement consacrer à l’écriture.
Je crois qu’il faut être sages. Laisser que les souvenirs viennent tous seuls, sans qu’on les sollicite, comme il arrive lors de l’inspiration d’un tableau ou d’une poésie.
D’ailleurs, si jamais encore dans ma vie j’aurai envie de me soumettre à des plans à long terme, cela ne pourra pas s’adapter au rythme d’un blog, ni surtout aux attentes de lectures constantes et attentives de la part de tous ceux qui fréquentent, comme moi, les réseaux sociaux comme Twitter, Google+ ou Facebook pour se faire connaître et dialoguer dans un esprit de partage.

Dans les trois derniers épisodes du Strapontin, Nino Meraviglion avait été touché par quatre mots à l’aspect symbolique, que moi aussi j’installerais volontiers aux quatre bouts de la rose des vents :

SOLITUDE, PARTAGE, RATTRAPAGE et MIRAGE

Voilà. Dorénavant, j’essayerai de suivre moins « le devoir d’être » que « l’être », m’autorisant à publier librement (et sans préavis) mes poésies en alternance avec quelques « faits divers », ainsi que des contes « héritiers du Strapontin ».
Ce seront des « contes de la solitude », des « contes du partage », des « contes du rattrapage » ou alors des « contes de mirages » qui pourront être longs ou courts, fortement ancrés dans la réalité ou tout à fait libres.

Je vous souhaite une très belle journée.

000a_logo strapontin entier 180 400

Giovanni Merloni

écrit ou proposé par : Giovanni Merloni. Première publication et Dernière modification 19 avril 2014

CE BLOG EST SOUS LICENCE CREATIVE COMMONS

Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 3.0 non transposé.