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Par le filtre embué de la baie vitrée
Je ne crois pas au péché.
Le bruit triste de la pluie
brise la peau gelée de la nuit.
Je ne crois pas à la mort injuste
parce que l’homme l’attend.
Par le filtre embué de la baie vitrée,
je découvre le sens de ma vie.
Par l’insistance de l’eau qui court,
je devine le danger du monde.
Par la faible défense du verre craquelé,
je saisis son mensonge.
Giovanni Merloni
Merci à Hervé Lemonnier, qui a su donner une touche de son esprit libre et intransigeant à mon travail de révision de ce texte.
G.M.
Cette poésie est protégée par le ©Copyright, tout comme toutes les autres poésies publiées sur ce blog.
TEXTE EN ITALIEN
un beau travail que voilà, exactement ce que tu cherchais, non ?
Oui, j’ai eu un accueil extraordinaire et aussi une confirmation de ce que je ressentais intimement lorsque j’ai décidé de venir en France. C’est un monde qui résiste, malgré toutes les attaques, un monde où la culture est importante et basilaire tout comme la dignité et l’échange humain. Une chaleureuse culture humanitaire ! D’ailleurs Amore a nullo amato amar perdona !
Quel bonheur de trouver ici dans vos échanges l’auteur des salves,de twittérature, auteur trop rare à mon goût.) Dites le lui .
Le poéme que vous publiez me touche beaucoup .La première strophe est infiniment juste et délicate . Quelque chose pourrait s’arrêter là.Presque tout est dit. Mais « presque » conduit à ce beau point de capiton:les deux derniers vers.
Un de vos poèmes préférés pour moi.
Merci CheVuoi de votre avis bien précieux à mes yeux. Giovanni m’a fait un beau cadeau en m’appelant ainsi auprès de lui pour cet atelier de réécriture (et y participer m’a redonné l’envie de me rapprocher de l’établi). J’aime moi aussi beaucoup ce poème car j’y reconnais la force de la rebellion et l’absence de compromis que porte en soi l’adolescence, et que trop peu de personnes, à l’inverse de Giovanni, ont su garder en soi.
C’est un grand bonheur pour moi, Giovanni, de lire ces lignes que j’ai eu la chance de partager « en secret » avec toi ces derniers jours ! Le résultat est enchanteur et ta démarche – singulière, cosmopolite et belle comme l’ensemble de ton oeuvre – sublime l’envie de continuer à lutter pour le partage. Merci à toi et à l’art de la rencontre.
Hervé.
Chers lecteurs et amis,
je viens de modifier le texte du poème ci-dessous, « Je ne crois pas au péché », à la suite d’une longue réflexion poétique. Je viens de mettre en « note » (sous forme de Post Scriptum) certaines précisions, que je considère comme indispensables pour la compréhension de mes motivations spécifiques.
Paris, le 27 février 2015
Ton poème, aussi court soit-il désormais, est bien là, dans toute sa splendeur. Beau résultat final pour un work in progress des plus savoureux !
Voilà le triomphe de l’équilibre !
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