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Tout près… au loin
Tout près
une branche nue se détache
avec son nid
d’oiseaux misérables.
Tout près
la charmille s’offre au regard
verte de vie.
Tout près
je demeure silencieux,
enthousiaste.
Personne ne me cherche,
ni elle ni d’autres.
Au loin
le monde est tout près de l’Histoire.
Sur le bord du fossé
Sur le bord du fossé
j’observe la paix flottante
des feuilles desséchées
la joie insignifiante
des êtres invisibles.
Glace fondue, tu trembles
dès qu’un caillou t’effleure.
Morne étendue du fossé,
manège étincelant
de ma faiblesse
miroir obscur
de ma tristesse.
J’ai marché
À l’aube
j’ai vu la mer se briser
contre le ciel,
des murs d’eau se flanquer
contre les écueils artificiels.
À midi
j’ai entendu l’odeur des poissons
jetés sans façon au fond des barques.
Au couchant
j’ai scruté les gueules des pêcheurs
jouant aux cartes au fond du bar.
Du soir au matin j’ai marché
dilapidant des heures inutiles
pour ne pas m’occuper
de la mort ni de toi.
Giovanni Merloni
Merci à Ève de Laudec pour la sympathie et l’ironie lors de notre rencontre pour un échange autour de mon travail de réécriture de ce texte.
Cette poésie est protégée par le ©Copyright, tout comme toutes les autres poésies publiées sur ce blog.
ai aimé être dans l’univers de ces vers, retrouvant un peu d’avant – ai aimé le portrait d’Eve de Laudec
Merci pour mon portrait par trop élogieux car je n’ai fait que te pousser dans tes retranchements intérieurs pour que tu peaufines ces poésies à en faire jaillir la lumière. C’est ta voix, ta main, ton ressenti mon cher Giovanni, et suis émue par tes poèmes que tu offres avec tant de générosité. Touchée aussi par le commentaire de bridgetoun, merci.Bien amicalement et poétiquement, Eve de Laudec
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