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Foulard céleste
Elle a
deux yeux de chat
pour un seul jour,
deux lèvres de corail
pour un seul souffle,
deux mains habiles
rien que pour moi.
Elle a
un foulard céleste
pour me frapper à mort,
des mots délicats
pour arroser l’amour
de larmes sincères.
Elle a
des pas ouatés
pour me surprendre,
des gestes hardis
pour me rassurer,
des dents d’ivoire
pour m’enchanter.
Elle a
la pâleur voilée
de la lune
son sourire ineffable
l’obscurité de ses mers
le silence de ses volcans.
Elle est la dernière lune
se perdant dans la chaleur du jour.
Elle est
ce coin reculé
où nos voix s’égosillent
et nos corps se croisent
encore une fois.
Elle est
notre lit endormi
où nos ombres silencieuses
s’effondrent.
Giovanni Merloni
Merci à tous ceux qui ont lu ce texte.
Cette poésie est protégée par le ©Copyright, tout comme toutes les autres poésies publiées sur ce blog.
Metro Drive In, Rome, années 1960 photo Giorgio Muratore, depuis Archiwatch
elle a tant, elle est tant
que ne saurais y ajouter ou que ne saurais retoucher
Je ne vois pas ce qu’une relecture ou une deuxième version pourrait apporter à ce poème qui coule comme l’eau de la fontaine romaine…
(la photo « négative », vu les voitures, ne date pas d’hier !)
Ça coule de source et éclabousse! D’ailleurs le cheval s’ est mis à l’abri admiratif; merci à vous.
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