foto muratore 4.04.2015

Rome, photo de Giorgio Muratore, depuis Archiwatch

Une parenthèse « Rubens »

À la suite d’une invitation inattendue — un nouveau blog de Jacques-François Dussottier qui regroupera des artistes et des poètes italiens et français —, je suis revenu à mes poésies en langue italienne pour faire un choix.
Ce n’est pas la peine de vous exprimer mes états d’âme et d’esprit vis-à-vis de ces « corps abandonnés » ne faisant qu’un avec d’autres textes dans lesquels j’ai déversé autant d’espoirs et d’énergies au cours de « ma double vie » de dirigeant public et d’artiste. Je reviendrai un de ces jours sur le thème de mon déracinement, aussi définitif qu’indolore… pour expliquer ce qui peut représenter l’éloignement de la langue maternelle au point de vue psychologique et humain.
Pour ce qui concerne mes poésies, les relire en italien me fait l’effet d’une rencontre secrète. Comme si je rencontrais une dame très fascinante à l’insu de ma propre femme…
C’est probablement à cause de l’embarras d’une telle rapatriée — causant une émotion difficile à maîtriser — que j’ai choisi en première une poésie d’il y a… quarante ans !
C’est une poésie qui raconte un univers aussi précaire qu’intense et même volumineux. Un grand amour mêlé aux jeux inépuisables de la fantaisie. J’étais à Bologne, ce mois d’avril 1975… Elle avait accepté le sobriquet de « fée » et ne cessait de m’émerveiller par ses continus changements de « look ». Je n’oublierai jamais sa collection de sacs et ses coiffures toujours différentes. C’est pour cela que j’avais pensé à cette jolie madame ci-dessous, un peu transformiste, qui « assume » pourtant, sans fléchir, son naturel rôle de femme gâtée qui se laisse entourer d’attentions.
Voilà, j’ai d’abord relu et modifié l’ancien texte italien. Ensuite, j’ai retravaillé ainsi le texte français qui va substituer celui que j’avais publié une première fois en janvier 2013, il y a donc plus que deux ans. Cette poésie, ne rentrant évidemment pas dans la série des poésies « d’avant » l’amour, peut être alors considérée comme une parenthèse « Rubens ».

madame rubens 180 - copie

Giovanni Merloni