Deux ombres

Un ciel encore bleu

Caresse d’espérance mes cauchemars

Embobinant gentiment mes vieux cafards

Solitaires.

Un soleil exact détecte parmi les ombres

Mes pensées les plus pessimistes et sombres

Essayant d’en contourner les décombres 

Identitaires.

Mes pas dans la rue fataliste

Tracent des lignes fantaisistes

Malgré l’atmosphère minimaliste  

Et concentrationnaire.

Manifestation boulevard Magenta, Paris

Radio :

« On est à la veille du second tour électoral pour l’élection du Président de la République en France. Une période d’incertitude maximale en Europe, après une longue et épuisante épidémie de Covid-19 et maintenant la guerre en Ukraine. Est-ce que la démocratie est en péril ? »

Tout d’un coup, un dégât technique se produit. Qu’arrive-t-il ?

« Une mouche survient et des microphones s’approche/Prétend les animer par son bourdonnement/Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment/Qu’elle fait aller la machine/S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher/Aussitôt que le char chemine/Et qu’elle voit les gens marcher/Elle s’en attribue uniquement la gloire/Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit/Un Sergent de bataille allant en chaque endroit/Faire avancer ses gens, et hâter la victoire »

« Mais, qui êtes-vous ? » dit le rédacteur chef.

« Je suis la mouche du coche, cet être presque inutile venant de régions pauvres et lointaines ayant comme seule activité cet aller-retour continu entre la merde des chiens ou des chevaux et celle des êtres humains. »

« Allez-vous-en ! De quoi vous mêlez-vous ? »

« De faire sortir votre roue de la boue ! Je trouve qu’à présent, en France, une certaine mégalomanie est en train de s’emparer de l’opposition au pouvoir établi et reconnu. On s’autorise de plus en plus à un radicalisme qui s’échoue inévitablement dans le populisme le plus ambigu et dangereux. »

« La gauche se croit révolutionnaire et tombe au contraire dans le piège du populisme : c’est ça que vous voulez dire ? Mais vous n’êtes qu’une mouche… italienne, en plus ! Vous avez oublié que c’est ici en France, à Paris, qu’on a pris la Bastille ! »

Manifestation place de la République, Paris

“Révolution française” : voilà un mot qu’on comprenait au vol lors de notre adolescence aussi passionnée que confuse, même si en Italie nous n’en savions presque rien. Un mot qui portait en soi tout ce que nous étions avant de naître et ce que nous voulions devenir. Une révolution sanglante et iconoclaste, certes, et pourtant inspirée moins d’une idéologie intransigeante et sectaire que par le désir d’une véritable libération des peuples vis-à-vis des dogmes et de la prison de toute servitude volontaire. Une révolution qui reflétait, d’ailleurs, une réalité déjà révolutionnaire en elle-même, où l’élégance des révérences cohabitait avec la précarité extrême de la vie humaine et les immondices se propageant partout.

Je mêle mes pas à des inconnus

Qu’on dirait hantés et comme moi tordus

Par souci de survie, désireux à leur insu

Des bienfaits du partage et d’inattendus

Phalanstères.

D’autres inconnus, dans un endroit invisible,

Se disputent le pouvoir, devenu inaccessible,

De sauver la planète dans son état pénible.

Ils n’hésitent pas à passer nos têtes au crible

Pour qu’à jamais demeure impossible

La reconquête égalitaire

De notre citoyenneté débonnaire.

Place de la République, Paris

Radio :

« La place Rouge était vide/Devant moi marchait Nathalie/Il avait un joli nom, mon guide/Nathalie/La place Rouge était blanche/La neige faisait un tapis/Et je suivais par ce froid dimanche/Nathalie/Elle parlait en phrases sobres/De la révolution d’Octobre/Je pensais déjà/Qu’après le tombeau de Lénine/On irait au café Pouchkine/Boire un chocolat… »

C’était la fameuse chanson de Gilbert Bécaud, écrite en 1965 par le parolier Pierre Delanoë (1918-2006) : une chanson prophétique, venant des tréfonds d’une époque révolue où tout se tenait. Cette même phrase musicale s’applique bien à l’un des endroits fétiches du Paris de nos jours :

La Place de la République est vide

La rage fait un tapis… »

Je suis toujours tenté de me rendre place de la République dans l’espoir d’y rencontrer la Natasha de Tolstoï, incarnée par l’incontournable Audrey Hepburn, ou alors la Lara de Pasternak, éternisée sur l’écran par l’envoûtante et très sensuelle Julie Christie. En binôme avec place de la Bastille, cette place est devenue le véritable centre du Paris. Tout en gardant au plus haut niveau son visage humain, elle paraît aux visiteurs comme une vaste dalle glacée ou alors un éternel tapis de neige, même quand il y brûle le soleil. C’est peut-être en raison de cette ressemblance inattendue avec la place Rouge de Moscou que j’y ai entendu évoquer, le temps d’une seule chanson, une autre révolution. Ce serait intéressant de connaître la véritable histoire de l’idée blasphème et anachronique – ô combien propice pour les esprits opprimés en manque du souffle de la Liberté – qui est à l’origine de l’actuel aménagement de la place de la République : cela pourrait nous amener à découvrir un lien entre celle-ci et la chanson de Bécaud ! Toujours est-il que Paris, au contraire de Rome, par exemple, ne pouvait pas vanter une véritable place calme et accueillante qui fût aussi au croisement d’un faisceau de rues et boulevards aussi vitaux et tapageurs. Cet accomplissement posthume du réseau haussmannien est même hérétique et tout à fait opposé à la stratégie de la grandeur (remplaçant les barricades) voulue du Baron et du « petit » Napoléon. À présent, place de la République se charge prodigieusement de la rencontre avec l’humain et la culture tout comme les autres « œuvres indispensables » fermement voulues à Paris par les anciens présidents Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac… La beauté de cette œuvre est d’ailleurs exaltée par la pleine récupération symbolique et morale de la statue de la République, jusque-là reléguée à la fonction de bouée au milieu d’un rond-point sans âme. Maintenant, située là où plus fort bat le cœur de Paris, dont garde encore l’esprit populaire, la Marianne ajoute sa personnalité aux événements, rassemblements et rencontres qui se déroulent auprès d’elle, jusqu’à évoluer elle-même avec les couleurs changeants des saisons et des libres expressions citoyennes. Auteur de ce miracle de la foi républicaine ne fut pourtant pas un président de cette même République, mais un ancien Maire de Paris, Bertrand Delanoë. L’évocation de ce lieu désormais sacré, nous fait d’ailleurs découvrir une assez singulière coïncidence : celui qui réalisa, avec place de la République, la dernière œuvre de la “grandeur positive” de la France institutionnelle portait le même nom de famille, Delanoë, de l’auteur de la chanson consacrée à la Place Rouge de Moscou !

Place de la République, Paris

L’hérésie d’une place octroyée au peuple qui ne fût pas le jardin de Versailles ou l’immense place de la Concorde a en effet déclenché une inédite réalité urbanistique, politique et sociale soit dans l’utilisation de la place même soit dans la transformation des quartiers tout autour d’elle. La nouvelle Place de la République a joué enfin un rôle central dans la renaissance de la gauche française et ses successives métamorphoses. Elle est devenue le lieu de la rencontre hasardeuse, mais aussi le lieu adapté pour un débat politique basé sur la participation spontanée de tout un chacun. C’est dans un esprit de libération aussi attendu que bienvenu que place de la République fut, dès son inauguration, en 2016 – au lendemain du carnage du Bataclan et des fusillades autour de la place, quelques mois après la tuerie de Charlie Hebdo – le théâtre des assemblées des « Nuits debout », une sorte de marathon qui redonna surtout aux nouvelles générations l’avant-goût d’une participation réelle au destin du Pays… Grâce à cette place – qui manquait durement aux Parisiens, notamment dans ces années 2000 et 2010 où la technologie numérique et l’ultra-libéralisme à l’américaine ont réduit leur vie sociale au minimum historique – au lieu de dialoguer de façon exclusive et obsessionnelle avec leurs smartphones, les jeunes générations ont eu la chance de récupérer au fur et à mesure cette indispensable dimension collective et politique ainsi qu’une nouvelle forme d’orgueil citoyen qui marquent un important pas en avant vis-à-vis de la condition d’enfants gâtés par la richesse culturelle et l’indomptable énergie vitale de leur ville. L’espace public est là, offert à tout un chacun. Et pourtant au moment qu’on y met le pied un sentiment de responsabilité se déclenche, avec celui de traverser l’Histoire.    

   

Marianne sur les toits de Rome

Le destin a voulu que la « nouveauté » d’une véritable place offerte au peuple, marquée notamment par la présence symbolique de la statue de la République, tombe pendant le quinquennat de François Hollande. Une présidence malheureusement ratée selon les gens de gauche, car après Sarkosy une grande partie des Français avait vu en Hollande l’homme du changement attendu. Bien sûr, l’action d’Hollande a été lourdement conditionnée et même fourvoyée par les attentats de 2015 et 2016. Bien sûr, avec la taxe sur la Fortune et le Mariage pour tous Hollande a marqué un tournant important, très positif. Cependant, ces deux lois semblent avoir été « lancées » sans avoir préparé le terrain et sans penser aux conséquences. Le « mariage pour tous » a été sans doute une loi courageuse et cohérente avec l’esprit de laïcité et de progrès dont les socialistes sont historiquement porteurs. Mais il ne faut pas oublier que c’est avec la grande manifestation réactionnaire contre cette loi que l’extrême droite de Marine Le Pen a commencé sa redoutable montée. En même temps, il faut se souvenir de la frilosité des hommes d’Hollande, notamment Manuel Valls, qui ont agi tels des pompiers vis-à-vis de tout espoir populaire d’un changement. D’ailleurs, c’est pendant le quinquennat d’Hollande que la France insoumise est née : un mouvement « on the road », essentiellement de gauche, se voyant en un certain sens obligé à « repartir à zéro ». Cela n’a pas été suffisant à bâtir une opposition de gauche à la hauteur du combat présidentiel. De son côté, Hollande, au terminus de son mandat, parfaitement conscient du décollement de l’action achevée vis-à-vis de toute crédible politique de gauche, décida abruptement de se soustraire à l’échec d’un rejet électoral annoncé.

En même temps, Hollande avait cru en bonne foi que le travail accompli ayant bien servi à la France, son continuateur idéal ne devait pas être un socialiste utopiste comme Hamon mais un technocrate travailleur et efficace comme Emmanuel Macron.

C’est dans ce climat de renonciation et de repli que la gauche française s’est éparpillée, peinant beaucoup à retrouver son souffle autour de Mélenchon.

Ce qui s’est passé en 2017, notamment avec l’impressionnante montée de Marine Le Pen, était tout à fait prévisible même si celle-ci fut perçue comme une véritable surprise : en plus du mouvement contre le mariage pour tous, Le Pen pouvait aisément exploiter le phénomène de l’immigration, thème cher à la droite extrême qui trouve malheureusement une grande écoute auprès d’une partie significative de la population.

Pendant le quinquennat Macron, la situation a empiré, car le mécontentement généralisé n’a pas trouvé les partis de la gauche suffisamment prêts à s’en charger de façon systématique sur le territoire national.     

En plus, envers le mouvement nouveau des « gilets jaunes » ni Macron ni l’opposition de gauche n’ont activé une véritable confrontation. Pendant la pandémie aussi, j’ai vu l’absence de toute initiative de la part des partis de la gauche visant à contrebalancer le rôle « totalitaire » du président-roi, qui a pourtant remporté quelques résultats concrets tout en aidant « coûte que coûte » les catégories en crise. Toujours est-il que la haine contre Macron a monté, certes justifiée par les exactions policières et par le manque d’écoute vis-à-vis de plusieurs questions cruciales. Cependant, je suis convaincu que Macron n’a rien fait de particulièrement grave par rapport à ceux qui l’ont précédé. Au contraire, Macron a foncièrement respecté la démocratie républicaine et n’a jamais affiché d’attitudes populistes.

Il y a, avec Macron, l’espace pour bâtir une opposition sérieuse et tout à fait indépendante, tandis que la candidate de l’extrême droite obligera tout un chacun à une résistance d’autant plus dure et difficile qu’elle fera tout son possible pour passer à côté de notre Constitution. Et puisque la majorité des Français tiennent beaucoup à l’Europe, on devra s’évertuer et s’armer de beaucoup de patience pour éviter d’en sortir.  

« Toujours est-il que de nos jours, presque partout dans le monde occidental – m’écrit de Turin mon ami poète Loris Maria Marchetti – les classes politiques et administratives sont devenues tellement incapables, myopes, incompétents, inadaptées (le Machiavel dirait « corrompues » au sens étymologique du terme) que les citoyens qui les ont élus – à leur fois myopes et incapables – essayent de s’en défaire en comptant sur d’autres forces même pires (voir l’éphémère « triomphe » de Beppe Grillo en Italie ou la sympathie portée un peu partout aux « droites » souverainistes, nationalistes, etc.).»

Sommes-nous au rejet radical

De l’idée d’un progrès à notre taille ?

Sommes-nous à la faillite de notre société 

Solidaire ?

Je n’y crois pas.

Sommes-nous à l’extermination 

Des faibles et des démunis ainsi que

De tous ceux qui sont tout bêtement 

Contraires ?

Je ne veux pas y croire.

Est-ce que notre société a besoin

De cette haine ?

Au contraire, elle ne demande 

Que de l’amour.

Peinture murale auprès du bistrot « L’Atmosphère », Xe arrondissement, Paris

Deux cent trente-trois ans depuis la Bastille, Paris et la France ne paraissaient avoir pas vraiment changé : il y demeure encore, hélas, ceux qui font la voix grosse, en promettant des mers et des monts en carte postale tout en préparant, au contraire, des régimes totalitaires et policiers prêts à s’arroger le droit de persécuter et même tuer les plus faibles, les divers et tous ceux qui osent dire et discuter ouvertement les vérités les plus incommodes. Malheureusement, ils sont nombreux à les suivre, naïvement convaincus de leur bonne foi ainsi que de leurs capacités politico-administratives de se tirer d’affaire. 

Aujourd’hui, en France, on assiste à la montée de la haine ainsi que du racisme : deux attitudes tout à fait incohérentes vis-à-vis de l’histoire de ce pays considéré par tous les gens du monde comme le plus tolérant et ouvert à l’étranger qui soit. L’extrême droite n’existerait pas ou serait d’importance négligeable s’il y avait une gauche digne de ce nom, c’est-à-dire socialiste et respectueuse des règles et des principes de la démocratie. D’ailleurs, Macron, à lui seul, résume toutes les droites possibles et les ménage parfaitement. Cependant, il n’est pas populiste et essaie de correspondre à ses programmes. Au point de vue du rapport avec les “autres” qui manquent de papier, d’abri et/ou d’un poids politique réel quelconque, il est bien sûr hautain et fort antipathique, mais il ne fait que continuer ce qu’ont fait, dès le commencement de leurs mandats, ses prédécesseurs Sarkozy et Hollande. Et c’est pendant la Présidence Hollande que le mouvement des insoumis est né. Avec Hollande c’était Manuel Valls le bouc émissaire, l’homme qu’il fallait haïr. Avec Macron, puisqu’il a pris tout sur lui, la haine s’est concentré sur lui-même au-delà de ce qu’il méritait. Il est devenu l’ennemi-numéro-un de la démocratie, comme l’étaient les Juifs dans l’Allemagne d’Hitler. Et pourtant nous sommes tous libres de parler contre Macron et cætera. Pendant sa présidence, aux Insoumis se sont ajoutés les Gilets jaunes, aux attitudes encore plus simplistes et tranchantes. Avec une écoute attentive et organisée, une gauche sérieuse aurait pu et dû donner une issue positive et démocratique aux besoins réels des uns et des autres insoumis. Nous n’avons pourtant eu que le silence de cette gauche institutionnelle en retraite, tandis que la gauche populiste a préféré s’adonner de plus en plus à la haine envers ce Président que pourtant tout le monde hors de France nous envie. Dans ce climat de chasse aux sorcières, Marine Le Pen, qui n’a honte de rien, en a grossièrement profité pour occuper de façon désinvolte et mensongère un camp qui ne lui appartient pas. Prête bien sûr, une fois élue, à faire quelque chose de très semblable à ce que nous avons vu avec Trump et voyons maintenant en Brésil, Hongrie, Pologne, Turquie et Russie… Comment est-il possible qu’on puisse mettre Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur le même plan ? Si c’est très offensant et totalement déplacé dire de Macron qu’il est fasciste, appeler l’autre candidate fasciste c’est dire peu, très peu de ce qu’elle est et peut faire si on lui donne les clés du pouvoir.

Ce qui m’a définitivement illuminé sur le destin horrible qui se prépare pour nous tous, et notamment pour les étrangers comme moi et ma famille, c’est la sous-évaluation, de la part de nombreux « insoumis », du risque de plus en plus réel de la victoire des populistes de droite. Ils ne considèrent évidemment pas qu’avec Le Pen tout serait énormément plus difficile qu’avec Macron, et que leur mouvement même, ayant facilité, par son comportement, cette victoire, en sera justement tenu pour responsable !

L’indécis

Je me rends compte, bien sûr, que les Insoumis ou les « dandys » de gauche, ainsi que les abstentionnistes endurcis, en ont marre d’entendre « crier au loup ». Ils ont toujours pensé qu’il y avait toujours quelqu’un d’autre qui se chargeait de la fastidieuse besogne de courir au chevet de la démocratie et de l’histoire unique au monde de la France.

Ils ne voient pas, évidemment, la nécessité absolue de garder nette la distinction entre :

– une République – sans doute à corriger pour ce qui concerne le pouvoir et le rôle du président, qui demeurera pourtant encadrée dans la Constitution et dans les pactes européens – confiée pour cinq ans à Emmanuel Macron

– et cet État aventurier – aux contours redoutablement flous, s’affichant jusque du premier jour caractérisé par la vocation autoritaire à l’intolérance et à la persécution de tous les « divers » – qu’on risque de mettre dans les mains de Marine Le Pen, tout en sachant qu’elle prétendra de consolider son installation à coup de referendums contraires à la Constitution.

On n’essaie pas ça !

Eh bien, de toute ma gueule

Je crie au loup !

Nous avons eu jusqu’ici la chance

De nous réorganiser pour bâtir

Au jour le jour, une république plus juste, 

Cette chance gaspillée n’a pas été 

Exploitée jusqu’au bout.

Je crie au loup parce que je ne vois que paresse,

Incapacité et hautaine présomption 

Dans les attitudes de ceux qui esquivent

La table d’une positive rencontre.

Je crie au loup parce que croire

Aux ânes volants évoqués par des notoires

Criminels c’est la pire des utopies 

Je crie au loup parce que le barrage

Est faible, parce que c’est à nous tous

De le rendre inébranlable et solide.

Pont Bir-Hakeim, Paris

Giovanni Merloni