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Rome
Je l’ai revue au couchant
rose
paresseuse
imposante statue lumineuse
grande dame plantureuse
au profil
lourd, démesuré
elle s’étend, infinie,
marbrée,
sur des kilomètres
d’hommes
de toits
de haillons
et de monuments
solennelle
comme un essaim d’hirondelles
parmi les colonnes blanches
sèche
comme une feuille d’automne
s’évanouissant dans un miroir gris
avant de s’étirer, immense
sur la trainée jaune du fleuve.
Je l’ai rencontrée
débonnaire et brune
les cheveux sur la poitrine
elle riait
essoufflée et chagrine
comme une femme contrariée
attendant son mari sur le pas de la porte.
Je l’ai saluée
à chaque impasse
à chaque place
à chaque rambarde
comme un amant saluant
de longs cheveux noirs de jais
une belle bouche régulière
un sourire
un visage rose.
Je l’ai traversée de nouveau
elle était détendue
ensanglantée
agonisant sous mes yeux.
Il faisait bleu, les étoiles
jaillissant de partout.
Rome était là
ou alors c’était toi
qui m’attendais riante au pas de la porte
chagrine
contrariée
débonnaire
immense
prête à t’envoler
au fond de la nuit.
(Si vous voulez faire un petit « tour de Rome » à travers les images proposées, vous pouvez cliquer dessus pour les agrandir)
Giovanni Merloni
Merci à Jocelyne T., qui a su ajouter sa touche d’élégance et de vérité dans le travail de révision de mon texte.
Cette poésie est protégée par le ©Copyright, tout comme toutes les autres poésies publiées sur ce blog.
TEXTE ORIGINAL EN ITALIEN
l’aime tout spécialement ce poème
et quelle jolie façon tu as de remercier tes re-lectrices !
à vrai dire la première version était déjà très bien
Merci à vous de votre confiance. J.
La poésie photographie ce que les images disent d’une autre manière.
Pingback: Rome (Vers un atelier de réécriture poétique n. 5) | le portrait inconscient