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Giovanni Merloni, gouache, juillet 2014

Les chiens, je les rends à la pluie

Personne, entre nous deux,
ne se repentit plus.

Personne ne cherche plus
les mots adaptés.

Personne n’attend
que le jour du présent
se couche, que le jour
du futur se lève.

Personne ne vit
jusqu’au bout.

Personne, entre moi
et toi, ne sait plus
ce que cela veut dire
espérer.

Personne ne trouve
le courage
de dire
que nous ne nous aimons
plus.

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Giovanni Merloni, gouache, juillet 2014

Les chiens, je les rends à la pluie
pour qu’elle les trempe
jusqu’aux os.

Au vent, je rends ce train
qui m’a guidé ici, près de toi,
pour que tu me rendisses tous les jours
que tu m’avais volés.

Demain, quand je serai parti
sous la pluie
tu te rendras, timide,
près de la gare vide
tourmentée par le vent.

Sous cette marquise
fouettée par la brise
tu vieilliras
au jour le jour
de plus en plus seule
dans la pénible besogne
de compter
tous les jours perdus
de cet amour tordu
et que personne
ne nous rendra
plus.

Giovanni Merloni

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