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Archives de Tag: Hélène Verdier

La lumière du Siècle des lumières

20 mardi Oct 2015

Posted by biscarrosse2012 in poèmes

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Hélène Verdier, Rousseau, Valère Staraselski, Voltaire, Zazie

001_hélène verdier 180

Lors de mon récent anniversaire, en signe de sympathie et d’amitié, Hélène Verdier m’avait envoyé sur Twitter cette « carte postale » que j’ai beaucoup aimée. Je ne sais pas précisément de quel édifice il s’agit, si nous avons affaire à un immeuble résidentiel ou à une école ou alors à des bureaux. Ce qui me touche ici, c’est le contraste entre l’enfermement de ces fenêtres, longues et étroites comme la visière d’un heaume, et la lumière qui de l’extérieur pénètre partout où elle veut, arrachant de ses gonds tout ce qu’elle touche…
Il ne s’agit pas de la lumière qui inonde les toits de Rome, ni de la lumière « facile » qui brûle la campagne en dessous de la fameuse ligne invisible marquant la séparation entre le nord et le sud du monde, deux univers climatiques différents et incapables de se comprendre réciproquement jusqu’au bout. Cette lumière est pour moi la lumière de la « Ville lumière », Paris. Ou, plus précisément, c’est la lumière du Siècle des lumières…

Je préfère
la lumière régulière
inondant la clairière,
effleurant le mystère
de tes genoux de couturière
de tes cheveux de laitière
de tes yeux de boulangère.

Je me désaltère
à la fraîche lumière
coulant telle une rivière
sur ta robe légère.

Elle m’indiffère
la lumière sans repères
d’une apprentie sorcière
fomentant la colère
de ma peau prisonnière.

J’adhère
à la sombre atmosphère
d’un bistrot de frontière,
à la loi solidaire
fraternelle et libertaire
que réveille la lumière
d’une ampoule solitaire.

Pourtant je considère,
à la lueur du réverbère,
le grand siècle de Voltaire,
cet immense cimetière
de prouesses extraordinaires
de pères et de mères,
de voix vivantes, familières
pourrissant dans leurs bières
oubliées par la lumière
de notre grisaille amère.

(Je suis en train d’achever la lecture d’un roman passionnant de Valère Staraselski, « Une histoire française, Paris janvier 1789 ». Dans ce livre j’ai trouvé, respectivement au commencement et à la fin, deux messages l’un de Voltaire et l’autre de Rousseau, qu’aujourd’hui seraient peut-être lancés sur un blog méconnu ou alors dans des SMS, avec la prière de les faire circuler.
Dans une inquiétante convergence, Voltaire et Rousseau considèrent la Révolution française comme inévitable déjà au début des années 1760.
Quelque part dans la géographie et dans l’histoire de la planète on découvre, plus rare, une composition pacifique et démocratique des contradictions et des injustices. Il est sûr et certain que notre planète est à nouveau traversée par des conflits de plus en plus terribles que l’homme ne réussit pas à maîtriser et que ces splendides lumières, dont nous devrions être tous intimement réchauffés, ne réussissent peut-être pas à illuminer…)

Mais…
Une lumière naguère prisonnière
est sortie maintenant de galère.
Elle avance, en colère,
affichant sa beauté printanière
en dessous de nos phalanstères.
Une lumière pionnière
descendant de la gouttière
jusqu’à la porte cochère
touche mon âme aventurière
inspirée des paroles sincères
de Rousseau et Voltaire !

« Tout ce que je vois jette les semences d’une révolution qui arrivera immanquablement, et dont je n’aurai pas le plaisir d’être témoin. Les Français arrivent tard à tout, mais enfin ils arrivent. La lumière s’est tellement répandue de proche en proche qu’on éclatera à la première occasion ; et alors ce sera un beau tapage — Les jeunes gens sont bien heureux, ils verront de belles choses. »
Voltaire à M. le marquis de Chauvelin, le 2 avril 1764

« Vous vous fiez… à l’ordre actuel de la société, sans songer que cet ordre est sujet à des révolutions inévitables, et qu’il vous est impossible de prévoir ni de prévenir celle qui peut regarder vos enfants. Le grand devient petit, le riche devient pauvre, le monarque devient sujet. Les coups de sort sont-ils si rares que vous puissiez compter d’en être exempt ? Nous approchons de l’état de crise et du siècle des révolutions… Je tiens pour impossible que les grandes monarchies d’Europe aient encore longtemps à durer ; toutes ont brillé, et tout État qui brille est sur son déclin. J’ai de mon opinion des raisons plus particulières que cette maxime ; mais il n’est pas à propos de les dire, et chacun ne les voit que trop. »
Jean-Jacques Rousseau, L’Émile ou de l’éducation Livre I, Partie Ii, Chapitre XXVI, 1762
.

Giovanni Merloni

Mon premier bouquin français

10 jeudi Sep 2015

Posted by biscarrosse2012 in mon travail d'écrivain, poèmes

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Angèle Casanova, Avant l'amour, Ève de Laudec, Brigitte Célérier, Claire Dutrey, Claudine Sales, Elisabeth Chamontin, Florence Zissis, François Bonneau, Françoise Gérard, Hélène Verdier, Hervé Lemonnier, Jocelyne Turgis, José Defrançois, Marie-Christine Grimard, Marie-Noëlle Bertrand, Nicole Peter, Noël Bernard, Noëlle Rollet, Serge Marcel Roche, Vital Heurtebize

Il m’est arrivée par la poste, juste hier, 9 septembre, le jour de l’anniversaire de ma fille cadette, un joli colis contenant quelques copies de mon premier bouquin français : « Poèmes d’avant l’amour », publié par les Editions des Poètes français. Je suis bien conscient de ce que cela signifie. En même temps, je suis tranquille, confiant, heureux de pouvoir transmettre quelques miettes d’un trop long discours.

Giovanni Merloni

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Il m’est facile et léger (Vers un atelier de réécriture poétique n. 19)

17 mardi Mar 2015

Posted by biscarrosse2012 in poèmes

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Atelier de réécriture poétique, Hélène Verdier, Nicole Peter, Noël Bernard

libia

Viale Libia, Rome, photo de Giorgio Muratore, da Archiwatch

Il m’est facile et léger (Vers un atelier de réécriture poétique n. 19)

212_Il m’est facile et léger (Avant l’amour n. 19)

Comme déjà communiqué dans la précédente publication concernant mon atelier d’écriture, dans ce « deuxième tour » j’assume mes responsabilités en publiant directement le nouveau texte sans activer en avance une consultation approfondie.
Pour la poésie d’aujourd’hui, que j’ai beaucoup retravaillée pour aller à l’essence (en quête de cohérence vis-à-vis du texte italien d’origine), j’ai invité trois amis de Twitter — Nicole Peter, Noël Bernard et Hélène Verdier — à intervenir sur mon blog, lors de la publication, avec des conseils, des suggestions ou des commentaires.

Giovanni Merloni

Le jour d’un instant (Vers un atelier de réécriture poétique n. 7)

12 jeudi Fév 2015

Posted by biscarrosse2012 in poèmes

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Atelier de réécriture poétique, Hélène Verdier

libia

Viale Libia, Rome, photo de Giorgio Muratore, da Archiwatch

Le jour d’un instant (Vers un atelier de réécriture poétique n. 7)

138_Le jour d’un instant (Avant l’amour n. 7)

Chère Hélène Verdier,
Je voudrais publier le prochain jeudi 12 février la poésie « Le jour d’un instant » (venant de deux poésies publiées sur le blog : « Rien que dans un instant » et « Le ciel d’un matin gris »). Il s’agit, bien entendu, de poésies, celles-ci, que j’avais écrites au temps de mes 18-19 ans. Je les ai fusionnées, en apportant des modification nécessaires à la cohérence du texte, revoyant aussi le rythme et quelques mots presque partout.
Je vous serai très reconnaissant pour votre regard extérieur et vos observations. Dites-moi où le texte vous semble moins fouillé, ou le choix du mot et de l’expression ne correspond pas bien (ou pas du tout) à l’esprit d’un lecteur français, et cetera…
Cher Giovanni, j’espère ne pas être trop en retard pour vous apporter cette réponse,
je vous rassure cependant, je n’ai relevé qu’une seule erreur : épitaphe étant un substantif féminin, l’accord avec l’adjectif est le suivant : épitaphes quotidiennes (par chance les syllabes ne sont pas comptées… A part cela, le reste relève plutôt de la translation…
J’espère que cela vous sera utile, c’est en tout cas une lecture (et relecture) qui m’ont beaucoup intéressée, bien amicalement…
Merci à vous, Hélène, je ne sais pas si cette poésie, un peu trop triste vous a plu… mais je vous suis énormément reconnaissant !
Oui, ce poème m’a beaucoup plu. Il n’est pas triste, il a la mélancolie du jour qui avance.
Merci encore pour ce travail que vous avez fait si aimablement pour moi !
Je me suis engagé dans cette révision surtout pour essayer d’établir des liens plus directes avec les personnes que j’estime. C’est une « démarche » que vous faites aussi, avec le même esprit je crois, dans vos « simultanées » à vous. Je trouve très intéressants et beaux vos articles, vos réflexions sur le monde qui empire − j’ai beaucoup aimé votre commentaire sur Charlie ! (1) − et je regrette, en cette période-ci, de m’être un peu éloigné de certaines questions, notamment dans le domaine de l’urbanisme, qui me seraient propres…
D’ailleurs, on est obligé de faire une chose à la fois si on veut garder le coup et la barre !…
Merci à Hélène Verdier, qui a participé de façon aussi discrète que sensible au travail de révision de ce texte
(1) Il faut hélas faire le deuil de notre foi aveugle, celle des grands pas de l’humanité vers (dans le désordre) l’égalité, l’education, la paix, la culture (ne cherchons pas trop loin : lire, écrire puisque même cela est l’objet du combat obscurantiste de Boko Haram), le partage des ressources de la planète terre, en un mot, le progrès, ce mot que l’on n’ose plus prononcer faute de savoir encore ce qu’il veut dire. Elles sont loin les Lumières. (Hélène Verdier)

Giovanni Merloni

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