le portrait inconscient

~ portraits de gens et paysages du monde

le portrait inconscient

Archives de Tag: Entre-temps

Un soleil très adapté aux exigences d’un cinéma qui n’admettait pas de deuxièmes essais (Entre-temps n. 6)

13 jeudi Oct 2016

Posted by biscarrosse2012 in contes et récits

≈ 3 Commentaires

Étiquettes

1968, Aldo Moro, Entre-temps, Super 8

001_superotto-002-180

Un soleil très adapté aux exigences d’un cinéma qui n’admettait pas de deuxièmes essais

« Lors d’années plus euphoriques, pendant l’étrange veille de 1968, où les enfants de la petite bourgeoisie touchant les vingt ans étaient encore ou de gauche ou de droite, nous avions réalisé un petit film, en super 8, qu’on avait voulu désengagé, qui sait pourquoi. La scène plus belle se déroulait dans une élégante maison de campagne à côté de Tivoli ayant une belle terrasse accoudée sur un ravin bercé par un soleil très adapté aux exigences d’un cinéma qui n’admettait pas de deuxièmes essais. Nos “ragazze” semblaient de véritables dames, on avait emprunté pour elles pas mal de chapeaux qui en embellissaient les regards et les épaules lumineuses. Nous n’eûmes pas le temps de réaliser la piste sonore, même s’il y avait bien sûr un scénario. Ce manque épargna toute précision de phrases peut-être vulgaires alternées à des défaillances sublimes. Les spectateurs conviés dans cette même terrasse n’entendirent que nos voix hésitantes et donc des explications déplacées. La trace qu’on avait suivie était banale, presque télévisée. Moi, encore sans barbe, pourvu pour l’occasion de feintes moustaches et d’une feinte mèche blanche à la Aldo Moro, je paraissais jeune, grassouillet, gai. Mon léger double menton s’agitait dans la mimique de quintes de rires impromptues et violentes.

002_super-8-2-180

Ma génération demeurait cachée quelque part, toujours en train de s’interroger. Tout est passé sans qu’il reste une trace, toujours avec ce besoin supérieur d’être utiles, un besoin auquel la fantaisie devait venir au secours dans les habits d’une servante aveuglement fidèle ou d’une compagne distraite, forcément décalée dans son rôle gaspilleur de solutions aussi drôles qu’incohérentes. Les romans que nous écrivions dans le téléphone, nos poésies de jet, nos gouaches qui catapultaient nos vicissitudes sur les murs de la Faculté, ce n’étaient pas des choses destinées à s’imposer en elles-mêmes.
Nos fragiles petits films étaient eux aussi une occasion pour dilapider nos forces inépuisables. Rire et se laisser détourner, ricaner jusqu’aux larmes sachant bien qu’ainsi l’on se ferme à jamais à notre véritable jeunesse. »

Giovanni Merloni

« Le paquebot est en panne ! » (Entre-temps n. 2)

11 dimanche Sep 2016

Posted by biscarrosse2012 in contes et récits

≈ 2 Commentaires

Étiquettes

Bordeaux, Entre-temps, Michel Butor, Pont Chaban-Delmas

001_paquebot-180

« Le paquebot est en panne ! »

Entre-temps, un anniversaire s’impose, avec sa foule de souvenirs et de pensées contradictoires ou contrariées… Un anniversaire à l’enseigne du mot « Oui ».

Oui, je le referai.

Oui, je ne me repens pas.

Oui, cela a été tout à fait naturel.

Oui, cela m’a enrichi, en me gratifiant finalement d’expériences humaines positives ! Une vision qui ne va pas se soumettre au pessimisme ni au découragement… malgré les événements que la France a subis me touchant directement, tels ces pervers holocaustes de 2015 et 2016 qui ne s’effaceront jamais de ma mémoire…

Oui, je suis en train de devenir Français dans le partage de la conscience vive d’une société qui s’efforce de tous ses moyens pour faire front aux défis de plus en plus durs, sans renoncer à sa culture millénaire, unique au monde. Une « culture-raison de vie » qui s’ouvre positivement vers les infinies opportunités de la pensée et de l’expression artistique des humains…

002_paquebot-180

Le 11 septembre 2006 — par hasard, cinq ans pile après le monstrueux holocauste des tours jumelles à New York —, c’était un lundi, je suis débarqué avec ma fille à la gare de Bercy avec deux lourdes SAMSONITE. Le train nocturne qui nous avait amenés était le glorieux Palatino que Michel Butor a si amoureusement immortalisé dans son incontournable « Modification », un de premiers livres que j’ai lus quelque temps après, en y découvrant une façon inattendue de vouvoyer le bercement de ce voyage infini, encore plus interminable à l’époque du livre… Ayant été bercé par le train jusqu’à Bercy, j’ai eu donc la chance d’être encore bercé par les mots de Butor, rythmés à l’allure des va-et-vient d’un Panthéon à l’autre, d’un bureau à l’autre, d’une femme à l’autre…

Tandis que le voyage de Butor se répétait dans ma tête, me poussant à sauter sur d’autres wagons extraordinaires, qui m’ont aidé au fur et à mesure à comprendre la France et Paris, le strict rapport liant son histoire à sa géographie, mes allers-retours avec l’Italie se sont progressivement diminués, jusqu’à briser nettement le sentiment intime de mes précédents voyages pendulaires de Rome à Bologne, de Rome à Parme ou Milan, ou Florence ou Naples, ô combien fréquents auparavant !

Entre-temps, je suis devenu « parisien ».

003_paquebot-180

Entre-temps, j’ai aussi interrompu mes voyages de Paris à Bordeaux, que selon mon imagination de la veille auraient dû être beaucoup plus fréquents. En fait, après l’été 2009, toujours au cours du mois de septembre, il y a eu ce que j’appelle ma « deuxième installation » à Paris. L’année suivante, encore en septembre, j’ai dû endurer une opération chirurgicale qui a sans doute marqué un passage crucial et inattendu dans ma vie. Rien n’a changé et tout a changé depuis cette date 2010, qui m’a fait connaître petit à petit une série de mondes et de personnages de cette patrie nouvelle, liée à mes soins grands ou petits, liée aussi à ma petite conquête d’une sereine citoyenneté.

Je pourrais faire une liste qui serait pour la plupart drôle et légère. Car j’ai rencontré de gens très humains et sympathiques, comme l’acupuncteur franco-indien ayant son cabinet auprès du métro George V, comme le jeune kinésithérapeute de la rue Eugène Varlin, le chiropraticien que je ne cesse de visiter auprès du métro Passy…

Mais j’ai surtout le souvenir du cabinet des infirmières de la rue du faubourg Saint-Denis, où je me suis rendu pendant une quarantaine de jours… Elles devaient me soigner pour une infection postopératoire, qui m’avait coûté un petit trou supplémentaire, pratiqué en urgence, au-dessous du nombril, avec une perceuse, par un chirurgien qu’on ne pouvait plus empressé et gentil. Je n’oublierai surtout pas la longue cour en forme de passage entre les deux immeubles parallèles frôlant des ateliers en bois où j’aurais aimé m’installer moi-même pour peindre ou pour écrire des poésies en cachette… Je n’oublierai pas l’attente à l’extérieur, à midi moins le quart, avec toute sorte d’habitués de piqûres contre la grippe saisonnière ou pour entretenir le diabète. Je me souviens des voix derrière le rideau, des recommandations peut-être inutiles adressées patiemment à des gens alcooliques… ou alors de pourparlers plus intéressants concernant quelques faits divers du quartier, tandis que j’attendais mon tour debout ou assis sur l’une de trois chaises que l’espace très exigu autorisait… Enfin, chaque fois que je me hissais sur cette espèce de planche brinquebalante, c’était pour moi le moment de me sentir un héros, avec cette mèche remplaçante qu’on fichait amoureusement dans le puits de moins en moins horrible de ma blessure…

004_paquebot-180

Bordeaux, les trois Grâces

J’étais venu en France, entraîné quant à moi par cet amour à sens unique pour la ville de Bordeaux qui m’avait valu pourtant des amitiés importantes pour moi… J’y étais venu imaginant que Bordeaux serait ma deuxième résidence, mon havre de paix où j’aurais cultivé d’autres rêveries plus concrètes que ce nouveau pont sur la Garonne, imaginé dès le juillet 1996, qu’apparemment personne ne voulait, à Bordeaux. Lors de mes dernières vacances en Aquitaine en 2008, dans une incontournable localité à côté de Bayonne, j’avais passé juste deux jours à Bordeaux… Ensuite, les circonstances de la vie — ne concernant, heureusement, pas seulement les pèlerinages chez les infirmières ou les cabinets médicaux — m’ont de quelque façon inhibé la pensée même de Bordeaux…

J’y étais revenu mentalement, bien sûr, pour une longue révision de mon roman en 2012, aboutissant à une complète réécriture dont j’avais publié, en 2013, sur ce blog, la première partie, titrée « Les visionnaires ».

Pendant cette publication, personne n’a marqué que ce livre se passait d’une information indispensable. Pendant huit années, de l’été 2008 à l’été 2016 aucun de mes amis et correspondants bordelais ne s’est douté que je ne le savais pas…

Entre-temps, à grande vitesse, entre 2009 et 2013, après la grande réalisation du Tram, on a réalisé un nouveau Pont à Bordeaux, à peu près dans le même emplacement que j’avais prévu pour lui dans mon texte.

J’ai découvert cela tout simplement en me rendant à Bordeaux cet été, pour une vacance éclair décidée à la dernière minute. C’est en me rendant en visite chez mes amis Philippe et Marie-Hélène Maffre que j’ai appris que le pont était là, que j’aurais pu le parcourir en voiture tant bien qu’à pied et que j’aurais pu l’admirer depuis une infinité de points de vue, et même de l’eau, grâce au BATCUB !

Évidemment, je suis dangereux à moi même, car je mets l’art et la poésie trop au-dessus de la vie réelle, jusqu’à considérer comme honteuse la nécessaire attention à ce qui se passe dans les mondes qui nous entourent.

Évidemment, Bordeaux est bien éloigné de Paris, en dépit des efforts que l’on fait pour les rapprocher, en réduisant prochainement à deux heures la distance entre la Gare Montparnasse et la Gare Saint-Jean.

005_paquebot-180

Bordeaux, le pont Chaban-Delmas vu depuis le BATCUB

Mais je peux dire désormais, bien sûr avec assurance, et respect , après dix ans de « full immersion » dans cette merveilleuse réalité que les Français se comportent comme les habitants de Sardaigne quand on leur pose les questions de façon trop vague…

Voilà l’exemple pour moi mémorable. Sachez que Cagliari, où je me trouvais pour un travail d’urbanisme, se trouve au sud de cette grande île rectangulaire, tandis que Olbia, l’autre nœud international, se trouve au nord, pas loin de la « Costa Smeralda », des îles de La Maddalena et de Caprera et bien sûr de la Corse.

Puisque mon travail se déroulait alors à 70 kilomètres à nord-ouest de Cagliari, je m’y rendais par avion et plus fréquemment par bateau. Le voyage d’aller entre Civitavecchia et Cagliari se déroulait pendant une nuit tandis que le retour se déroulait sous un ciel, en général, lumineux. C’était très long et mouvementé, mais je préférais cela à l’avion, qui en ce trajet était souvent obligé de traverser, surtout en hiver, de redoutables tempêtes.

Un jour, achevé mon travail, je me rendis au port de Cagliari avec mon billet, prêt à grimper sur la passerelle et à suivre avec émoi les lentes opérations du détachement de la terre ferme.

Je présentai mon billet.

— Le paquebot est en panne !

Après cette laconique information, je sortis de l’agence et me demandai quoi faire.

Quelques minutes après, je rentrai pour poser une deuxième question :

— Est-ce qu’on peut acheter un billet d’avion, ici ?

— À présent, il n’y a que des « Fokker » ! ce fut la réponse.

À moi de décider si je voulais risquer déjà ma vie, à l’âge tendre de mes trente-cinq ans. Car tout le monde savait que plusieurs avions de fabrication allemande, les « Fokker », remontant, selon ce que l’on disait, au temps de la guerre, étaient tombés récemment. Je cherchai alors une cabine téléphonique, d’où j’interpellai ma mère, habituée à mes incertitudes anxieuses… Ce fut elle qui me suggéra la troisième question :

— Excusez-moi… Est-il possible de profiter de la journée pour monter en train à Olbia et attraper, là-haut, le paquebot pour le continent ?

— Bien sûr ! Le paquebot d’Olbia attend toujours la coïncidence avec le train venant depuis Cagliari !……………….

006_paquebot-180

Bordeaux, le pont Chaban Delmas le 16 mars 2013, jour de son inauguration

J’aime la France et les Français et je comprends maintenant les raisons de cette réserve mentale, où parfois les « non-dits » sont très importants sinon indispensables. Pourtant, je ne peux pas m’éviter de me demander si quelqu’un des lecteurs de mes « Visionnaires » savait par hasard qu’un pont avait été inauguré à Bordeaux juste au bord de l’ancien port de la Lune, maintenant disparu…

Ce qui est sûr, personne ne m’a rien dit et cela a rendu encore plus inquiétante la surprise — et la joie, je dois l’admettre — en constatant que cette merveille, imaginée par moi aussi, depuis le lointain 1996, était la preuve vivante et visible que ce rêve-là était alors possible !

007_paquebot-180

Giovanni Merloni

Entre-temps, combien de choses essentielles allons-nous perdre ? (Entre-temps n. 1)

09 vendredi Sep 2016

Posted by biscarrosse2012 in contes et récits

≈ 4 Commentaires

Étiquettes

Entre-temps

001_promenade-scandee-001-180 Lire la suite →

Copyright France

ACCÈS AUX PUBLICATIONS

Pour un plus efficace accès aux publications, vous pouvez d'abord consulter les catégories ci-dessous, où sont groupés les principaux thèmes suivis.
Dans chaque catégorie vous pouvez ensuite consulter les mots-clés plus récurrents (ayant le rôle de sub-catégories). Vous pouvez trouver ces Mots-Clés :
- dans les listes au-dessous des catégories
- directement dans le nuage en bas sur le côté gauche

Catégories

  • échanges
  • commentaires
  • contes et récits
  • les unes du portrait inconscient
  • listes
  • mon travail d'écrivain
  • mon travail de peintre
  • poèmes
  • portraits d'auteurs
  • portraits inconscients
  • romans

Pages

  • À propos
  • Book tableaux et dessins 2018
  • Il quarto lato, liste
  • Liste des poèmes de Giovanni Merloni, groupés par Mots-Clés
  • Liste des publications du Portrait Inconscient groupés par mots-clés

Articles récents

  • Premier Mai : une « guerre » citoyenne pour le Travail, la Paix et le sauvetage de la Planète 1 mai 2022
  • On a marre de crier au loup, n’est-ce pas ? 22 avril 2022
  • Élégante et majestueuse passerelle d’amour 17 avril 2022
  • Au fond de la grotte 16 octobre 2021
  • Quinze années inespérées ou, si vous voulez, inattendues 11 septembre 2021
  • Destinataire inconnue – Tranches de survie n° 1 6 janvier 2021
  • La cure du silence (Extrait de la Ronde du 6 avril 2020) 11 mai 2020
  • Août 1976, Rome (via Calandrelli) – La contribution de Joseph Frish à la Ronde du 6 avril 2020 6 avril 2020
  • La poésie n’a pas de nuances pour les amours perdus (Déchirures n° 2) 19 décembre 2019
  • Je vais attendre, seul, qu’une vie nouvelle éclose ! (Déchirures n. 1) 9 décembre 2019
  • « La rue est à qui ? » (La pointe de l’iceberg n. 19) 7 décembre 2019
  • Raffaele Merloni, mon fils, a cinquante ans 29 novembre 2019

Archives

Affabulations Album d'une petite et grande famille Aldo Palazzeschi alphabet renversé de l'été Ambra Atelier de réécriture poétique Atelier de vacances Avant l'amour Bologne Bologne en vers Brigitte Célérier Caramella Claire Dutrey Claudine Sales Dissémination webasso-auteurs Dominique Hasselmann Débris de l'été 2014 Elisabeth Chamontin Entre-temps François Bonneau Françoise Gérard Giorgio Bassani Giorgio Muratore Giovanni Pascoli Gênes Hélène Verdier il quarto lato Isabelle Tournoud Italie Jan Doets Jean Jacques Rousseau Journal de débord La. pointe de l'iceberg La cloison et l'infini la haye la ronde Lectrices Le Havre Le Strapontin Luna L`île Marie-Noëlle Bertrand Nicole Peter Noël Bernard Noëlle Rollet Nuvola Ossidiana Paris Pier Paolo Pasolini portrait d'une chanson portrait d'une table portrait d'un tableau portraits cinématographiques Portraits d'amis disparus portraits d'artistes portraits d'écrivains portraits de poètes portraits théâtraux Poètes sans frontières Roman théâtral Rome Rome ce n'est pas une ville de mer Solidea Stella Testament immoral Une mère française Valère Staraselski vases communicants Vital Heurtebize Voltaire X Y Z W Zazie Zvanì À Rome Ève de Laudec

liens sélectionnés

  • #blog di giovanni merloni
  • #il ritratto incosciente
  • #mon travail de peintre
  • #vasescommunicants
  • analogos
  • anna jouy
  • anthropia blog
  • archiwatch
  • blog o'tobo
  • bords des mondes
  • Brigetoun
  • Cecile Arenes
  • chemin tournant
  • christine jeanney
  • Christophe Grossi
  • Claude Meunier
  • colorsandpastels
  • contrepoint
  • décalages et metamorphoses
  • Dominique Autrou
  • effacements
  • era da dire
  • fenêtre open space
  • floz blog
  • fons bandusiae nouveau
  • fonsbandusiae
  • fremissements
  • Gadins et bouts de ficelles
  • glossolalies
  • j'ai un accent
  • Jacques-François Dussottier
  • Jan Doets
  • Julien Boutonnier
  • l'atelier de paolo
  • l'emplume et l'écrié
  • l'escargot fait du trapèze
  • l'irregulier
  • la faute à diderot
  • le quatrain quotidien
  • le vent qui souffle
  • le vent qui souffle wordpress
  • Les confins
  • les cosaques des frontières
  • les nuits échouées
  • liminaire
  • Louise imagine
  • marie christine grimard blog
  • marie christine grimard blog wordpress
  • métronomiques
  • memoire silence
  • nuovo blog di anna jouy
  • opinionista per caso
  • paris-ci-la culture
  • passages
  • passages aléatoires
  • Paumée
  • pendant le week end
  • rencontres improbables
  • revue d'ici là
  • scarti e metamorfosi
  • SILO
  • simultanées hélène verdier
  • Tiers Livre

Méta

  • Inscription
  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • WordPress.com
Follow le portrait inconscient on WordPress.com

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • le portrait inconscient
    • Rejoignez 240 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • le portrait inconscient
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…