le portrait inconscient

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Archives de Tag: Elisabeth Chamontin

Mon premier bouquin français

10 jeudi Sep 2015

Posted by biscarrosse2012 in mon travail d'écrivain, poèmes

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Angèle Casanova, Avant l'amour, Ève de Laudec, Brigitte Célérier, Claire Dutrey, Claudine Sales, Elisabeth Chamontin, Florence Zissis, François Bonneau, Françoise Gérard, Hélène Verdier, Hervé Lemonnier, Jocelyne Turgis, José Defrançois, Marie-Christine Grimard, Marie-Noëlle Bertrand, Nicole Peter, Noël Bernard, Noëlle Rollet, Serge Marcel Roche, Vital Heurtebize

Il m’est arrivée par la poste, juste hier, 9 septembre, le jour de l’anniversaire de ma fille cadette, un joli colis contenant quelques copies de mon premier bouquin français : « Poèmes d’avant l’amour », publié par les Editions des Poètes français. Je suis bien conscient de ce que cela signifie. En même temps, je suis tranquille, confiant, heureux de pouvoir transmettre quelques miettes d’un trop long discours.

Giovanni Merloni

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Chant d’un berger ayant perdu son troupeau (Vers un atelier de réécriture poétique n. 6)

11 mercredi Fév 2015

Posted by biscarrosse2012 in poèmes

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Atelier de réécriture poétique, Elisabeth Chamontin

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Rome, photo de Giorgio Muratore, da Archiwatch

Chant d’un berger ayant perdu son troupeau (Vers un atelier de réécriture poétique n. 6)

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« Traduire au-delà des mots »
Au tournant de la sixième poésie, que je viens de relire avec l’aide illuminé d’Élisabeth Chamontin, je me dois de vous préciser, mes chers lecteurs, que cette expression « atelier de réécriture » ne correspond pas vraiment, dans sa signification connue, à ce qu’on a fait jusqu’ici.
En fouillant dans le glorieux BLOG O’TOBO d’Élisabeth, j’ai trouvé la réponse définitive à mes doutes. Lorsqu’elle se consacre, par exemple, au texte de Harry Mathews elle réalise une véritable réécriture poétique. Le terme « réécriture » correspond d’ailleurs à la « paraphrase » d’un texte très connu ou, comme il est très fréquent en musique, à la « variation » ou la « reprise ».
Dans mon cas, après plusieurs lectures à haute voix — en présence d’amis poètes — des textes que j’avais publiés dans une première phase sur mon blog, je les ai modifiés sensiblement, abandonnant le souci de la cohérence avec le texte italien d’origine.
Dans cette révision, j’ai donc déjà pris en charge le problème de la compréhension. En fait, la plupart des « changements » dérivent moins des défauts de l’ancienne traduction que de la forme italienne originelle qui se révèle, dans certains passages, abrupte, hermétique et intraduisible.
Ma principale interlocutrice de cette phase préliminaire, Claire Dutrey, ne m’a rien conseillé quant au contenu de chaque poésie. Elle s’est bornée à discuter avec moi le sens de quelques mots et, chose de basilaire importance, à me signaler ce qui n’était pas compréhensible (ou pas beau) en français.
Elle a trouvé en moi un terrain fertile. Car j’avais déjà bien compris, comme je viens de dire que cette difficulté de compréhension (ou laideur) de certains passages naissait presque toujours d’une rupture, déjà en italien, d’un manque de cohérence, d’une baisse dans le rythme.
Il y a des poésies, dont je vous parlerai les prochains jours, pour lesquelles la laideur d’un passage ou la difficulté de compréhension signalée par Claire m’ont obligé à changer sensiblement l’ensemble de la poésie.
Je ne regrette pas du tout ce choix. Car mon but est celui de « traduire au-delà des mots ». Si j’écris en français et que mon poème de départ n’est pas « Le chant nocturne d’un berger errant de l’Asie » de Giacomo Leopardi, ni l’une de mes poésies déjà publiées en Italie — ou alors des poésies « intouchables », peu nombreuses — mon attitude envers ce texte est tout à fait ouverte et expérimentale.
Je n’ai aucune difficulté à avouer que je ne considère pas comme achevées ou abouties, dans leurs textes italiens, la plupart des poésies appartenant à la collection « Avant l’amour ».
Peut-être, j’y reviendrai un jour, dans cette langue sacrifiée de mon pays natal. Mais ce n’est pas sûr que je le ferai. Elles resteront assez probablement — et cela me plaît beaucoup — dans une forme hybride, à mi-chemin entre la poésie et le récit.
Elles resteront pour moi comme des morceaux d’un journal fourmillant de vie et de pulsions typiques d’une époque circonscrite, d’ailleurs inoubliable. En raison, justement, de ces traces, autant de « madeleines » ou de vieux disques en 45 tours…
Pour mieux expliquer le sens de cet aveu, il faut considérer le passage du premier blog au portrait inconscient. Dans la première phase de mon installation — caractérisée par mon frénétique apprentissage de la langue et des « trucs » de la vie parisienne —, je me calais dans la langue française par le biais exclusif des commentaires à quelques spectacles théâtraux ainsi qu’aux romans d’écrivains français — jeunes ou moins jeunes — comme Stéphanie Hochet, Carole Zalberg, Jérôme Ferrari, Harold Cobert, Pierrette Fleutiaux, Alain Wagneur et Valère Staraselski. Je ne publiais que rarement mes premiers textes littéraires en français.
Avec le « portrait inconscient », comme peuvent le témoigner mes premiers amis de Twitter (Jan Doets, Brigitte Célérier, Dominique Hasselmann et Élisabeth Chamontin), j’ai, du jour au lendemain, tourné la page, décidant d’abord d’écrire en français, abandonnant de facto l’italien. Ensuite, j’ai décidé de publier des textes littéraires existants ou créés exprès pour le blog, en langue française.
À partir du premier janvier 2013, j’ai entamé la publication de mes poésies en français. Évidemment, dans les premiers temps, le rapport avec le texte italien d’origine étant plus contraignant, la question de la traduction, bonne ou mauvaise, était plus difficile à démêler.
Une année depuis, mon engagement quotidien dans Twitter, avec les nombreux relations et échanges avec les autres blogs, a été pour moi une école formidable.
Peut-être, mon vocabulaire est encore limité, ma connaissance du français « parlé » moins robuste vis-à-vis du français « écrit », mais je n’ai pas de choix.
J’avance avec mon français à moi, sans perdre évidemment la maîtrise de l’italien « parlé » et sans trop me soucier si mon italien « écrit », qui est encore, en principe, l’italien d’un écrivain, ne s’alimente pas trop de nouvelles suggestions.
C’est en ce contexte-ci que j’ai demandé aujourd’hui à Élisabeth Chamontin, que j’admire énormément pour son esprit poétique anticonformiste et rigoureux à la fois, de faire abstraction du fait que je suis italien. Peu importe, si je perds quelque chose, si je laisse quelques mots et images et mémoires derrière moi. L’important, pour moi, est de considérer le texte français comme un radeau ou une barque solide où je me suis finalement installé.
À partir de cela, tout ce que j’écris doit être clair, compréhensible. C’est autour de cette compréhension que la discussion s’entame, ensuite, sur le rythme et la musique de la poésie. Cet atelier assume alors une fonction plus vaste, pour moi et mes interlocuteurs. Il ne s’agit pas de réécrire à ma place, même de minuscules morceaux, mais de corriger et suggérer à cet aventurier de la langue que je suis quelques petits trucs du métier. Cela demande une grande générosité et ouverture mentale. J’ai eu vraiment de la chance, dans le total hasard des rencontres dans les réseaux sociaux, ayant rencontré des personnes de la valeur humaine et intellectuelle de Brigitte C., Françoise G., Claudine S., Marie-Christine G., Jocelyne T. et, aujourd’hui, d’Élisabeth Chamontin.

Giovanni Merloni

La gloire éphémère d’un blog

09 lundi Juin 2014

Posted by biscarrosse2012 in échanges, commentaires

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Brigitte Célérier, Claudine Sales, Dominique Hasselmann, Elisabeth Chamontin, Francis Royo, Jan Doets, Laurent Margantin, Le Tourne à Gauche, Lucien Suel, Métronomiques, vases communicants

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Ceux qui lisent plus fréquemment mes textes, savent bien que rarement je suis un parcours linéaire ou, pour mieux dire, une piste décidée avant. Je préfère monter sur le strapontin d’un train ou, parfois, sur le redoutable support aérien du télésiège, en me laissant transporter par le vent, par une émotion tourbillonnante ou par un mot. Je fais cela même si je dois affronter un sujet sérieux ou inquiétant ou aussi dramatique. Car pour avancer j’ai absolument besoin d’un guide, d’une musique intérieure ainsi que de la sensation profonde de savoir où je veux arriver. Au sommet d’une montagne ? Dans une île cachée par les tempêtes ? Dans une ville triste et méconnue qui pourtant recèle d’incroyables trésors ? Je veux arriver là où tout le monde veut arriver. À une simple petite vérité capable de nous faire avancer, nous rendant provisoirement heureux. Parfois, la vérité est évidente. Mais pas tout le monde la voit. Certains ne sont pas en condition de la voir, d’autres s’y refusent. Même si parfois cette vérité est gentille, honnête, incapable de faire du mal à une mouche. Je me demande souvent pourquoi la plupart des hommes et des femmes n’ont pas envie d’exercer à fond leur naturelle curiosité, en dépassant les préjugés, les tabous et les idées reçues… Y a-t-il vraiment, dans cette attitude, une dose de masochisme, indispensable comme une drogue ou comme l’air, qui pousse les êtres humains à creuser des trous dans le sable (pour en faire des châteaux éphémères), avant de se consommer dans le besoin acharné et désespéré de montrer leurs chefs d’oeuvres à tout le monde ? Où est-il d’ailleurs le masochisme ? Dans la fabrique de châteaux que la déferlante effacera en un seul instant ? Dans la petite vanité de se mettre en compétition pour avoir la meilleure place au passage de la lumière ? Je ne vois aucun masochisme là-dedans. Mais je vois qu’il est bien stérile tout travail qui se répète chaque jour avec les mêmes rythmes et rituels. Ou, plus exactement, puisqu’aucune action humaine n’est en elle-même vraiment inutile… Mais de quoi parlé-je, au juste ?

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Je parle du travail culturel des blogs, de leur pulsion créatrice, de leurs créatures, ayant souvent de l’originalité, sinon de la vitalité expressive à part entière. On pourrait comparer les blogs aux anciennes boutiques des artisans d’une rue de Rome ou de Paris jusqu’aux années soixante et soixante-dix du siècle passé. Évidemment, les artisans de certains quartiers du centre avaient des chances majeures de voir rentrer dans leur boutique de bons clients. Mais, les rumeurs circulaient et tout le monde savait que quelque part (dans les faubourgs ou dans la banlieue) il y avait des artisans aussi capables que ceux-ci… Par conséquent, si les clients se déplaçaient volontiers, les artisans se rencontraient ou se faisaient la guerre sous les yeux de tout le monde. Le côté physique du déplacement des humains ne faisait qu’un avec celui du territoire… Tandis que maintenant rien n’est physique, au-delà des images renvoyées par les photos. Il n’existe plus un territoire unique pour l’échange réel des expériences ni vraiment un territoire tout court. En plus, les blogueurs ne sont pas de vrais travailleurs. Ils ne font que des démonstrations de leur talent, ou alors des exploitations gratuites de tout ce qu’ils ont à donner de mieux… D’un côté, pour les boutiques artisanales d’antan, on pourrait voir dans le marché — un marché bien sûr assez artisanal — le deus ex machina de la situation… de l’autre, pour notre constellation de blogs plongée dans un monde sans usines et même sans bureaux… il est presque impossible d’envisager une règle, des paramètres de jugement, un système de valeurs capables de donner à chacun ce qu’il s’attend et qu’il mérite. D’ailleurs, je crois que personne parmi ceux qui consacrent leur temps à la publication « par blog » n’accepterait l’idée qu’il le fait pour soi-même, pour se faire plaisir, pour remplir les vides d’une vie de plus en plus sombre et solitaire.

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Depuis une année et demie, par le biais du redoutable réseau social nommé Twitter, je fais partie d’une petite communauté francophone où beaucoup de personnages que j’estime vivement font leur apparition de temps en temps. C’est un petit village, qui reproduit, et cela est inévitable, tous les vices et toutes les vertus de tout village ou communauté au monde, et pourtant manifeste, dans le fond, une grande vitalité positive, une grande envie de sortir de l’anonymat. Ici, une des inventions le plus originales est représentée par les « vases communicants » fondés par François Bon, auxquels n’importe qui peut participer à condition de trouver un partenaire avec qui travailler, le premier vendredi de chaque mois, sur un sujet commun. On assiste d’ailleurs à plusieurs expériences « associatives » comme « les cosaques des frontières » guidés par Jan Doets ; la « dissémination » de la « web association » guidée par Laurent Margantin ; le « contrepoint » de Francis Royo et Claudine Sales et cætera. Les blogueurs se chargent souvent d’un temps d’écoute vraiment admirable si l’on considère le temps de plus en plus réduit que chacun a à disposition pour réaliser matériellement son propre blog. La lecture réciproque rapproche ces nouveaux artisans entre eux. Donc ils s’entraident, par petits groupes, dans le but de rompre l’isolement de l’un et de l’autre. Un petit radeau avance joyeusement à la dérive, grâce à l’enthousiasme de plusieurs volontaires ainsi qu’à la présence constante de témoins et guides comme le Quatrain quotidien d’Élisabeth Chamontin et Paumée de Brigitte Célérier. Ici et là, la qualité des publications — articles-reportages, textes littéraires, poésies ou œuvres graphiques — est vraiment remarquable. Je voudrais citer le SILO de Lucien Suel, ainsi que les textes de Claude Meunier et les articles métronomiques de Dominique Hasselmann. Mais le travail des blogueurs — quotidien, arythmique ou carrément irrégulier — produit beaucoup d’autres « belles choses », faisant entrevoir une possibilité… une nouvelle façon de s’exprimer à côté de tout ce qui existe et en même temps une nouvelle façon de s’exprimer tout court. Cela arrive spontanément, grâce à l’initiative de chacun ainsi qu’à ces formes embryonnaires d’échange et de partage dont j’ai parlé. Et cette activité crée des contextes, des lieux d’échange virtuels… Pourtant le caractère éphémère qui caractérise cette activité même — avec les soudaines disparitions de blogueurs qui avaient donné le sang pour cet échange aussi nécessaire à la créativité comme à la langue et à la culture francophone — nous révèle aussi l’absence dramatique d’un véritable contexte. Ainsi que le manque de toute possibilité de mettre en relation les blogs avec les produits artistiques et littéraires reconnus, en établissant évidemment des critères de choix et de sélection aussi… On dirait que la solution de cette fracture est dans le numérique, c’est à dire dans une différente forme de publication virtuelle. Je ne crois pas que ce soit là le centre du problème.

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Une première génération de blogueurs s’est déjà sacrifiée devant un mur de sous-évaluation ou d’indifférence de la part des milieux culturels et artistiques crédités. On est maintenant à la deuxième génération et l’on souffre encore le même problème, tandis que l’évolution qualitative dans ce domaine demanderait, je crois, la présence active et constante de nouveaux Zola — ou Breton, ou Elio Vittorini — désintéressés, se chargeant de suivre de près le travail de tous ceux qui apportent quelque chose d’intéressant et de sincère, en brisant le cercle vicieux de la compétition individualiste de quelqu’un ainsi que la générosité naïve de quelqu’un d’autre. D’ailleurs, il ne faudrait pas permettre que certains patrimoines d’énergies et d’idées — par exemple le travail généreux que nous avons aimé dans le Tourne-à-gauche ainsi que dans Métronomiques — se dispersent tout à fait, pour rester juste dans la mémoire éphémère d’une dizaine de suiveurs attentifs.

Giovanni Merloni

écrit ou proposé par : Giovanni Merloni.  Première publication et Dernière modification 9 juin 2014

CE BLOG EST SOUS LICENCE CREATIVE COMMONS

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Élisabeth Chamontin : Le mur est une frontière. La langue italienne est musique

01 vendredi Mar 2013

Posted by biscarrosse2012 in échanges

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Elisabeth Chamontin, vases communicants

Mes chers lecteurs, je suis vraiment heureux de partager avec vous cette très stimulante expérience des « Vases communicants », à laquelle je participe, vendredi 1 mars 2013, pour la deuxième fois. 
Cela est aussi un grand plaisir pour moi, parce qu’aujourd’hui j’ai l’occasion d’échanger avec Élisabeth Chamontin, dont j’admire le talent poétique et littéraire tout à fait original.

Nous avons visité déjà plusieurs fois nos blogs respectifs et partagé aussi nos récentes initiatives. Je suis avec intérêt et appréhension le Quatrain quotidien (http://lequatrainquotidien.blogspot.fr) et je me réjouis beaucoup de la lecture de BLOG O’TOBO (http://blogotobo.blogspot.com), qu’Élisabeth Chamontin fait vivre avec succès depuis 2002.

En quoi consiste le projet de « Vases Communicants », lancé par Le tiers livre (François Bon) et Scriptopolis (Jérôme Denis) ? Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. La liste complète des participants est établie grâce à Brigitte Célérier, une autre blogueuse.

Dans l’esprit des « Vases », Élisabeth et moi, nous avons choisi un thème commun, celui du « mur » et aussi de la « frontière », particulièrement intéressant entre la France et l’Italie.
Nous nous sommes aussi donnés l’input (et la contrainte), de nous adresser/dédicacer réciproquement un « billet » où notre prénom-et-nom (et/ou notre « nom de bataille » sur Twitter) figure en forme d’acrostiche.
Mon billet d’aujourd’hui (« À quoi ça sert le mur ? Petit spleen en prose sur le thème de la frontière »), est publié donc sur BLOG O’TOBO (http://blogotobo.blogspot.com), tandis que sur ce blog (Le Portrait inconscient, http://leportraitinconscient.com),  vous pouvez trouver deux textes d’Élisabeth Chamontin : « Le mur est une frontière» et « La langue italienne est musique ».

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                  I – LE MUR EST UNE FRONTIÉRE

Tu pédales toujours : ça porte à réfléchir.
Ce mur beige et crasseux dont la surface gerce,
Ce mur est la frontière et ton regard le perce,
Comme si tu sentais le soleil resplendir

Derrière sa paroi. Soudain tu vois surgir
— Tandis qu’à la radio un Scarlatti te berce —
La vision d’un pays si beau qu’il bouleverse :
Voilà qu’il t’envahit, mieux qu’en ton souvenir !

Les vignes et les pins des collines toscanes,
La Sicile, Palerme et le temple de Diane,
Les statues, les musées, le baroque, les ors,

La campagne d’Assise et le musée de Sienne,
Les citrons d’Amalfi, de Rome les trésors,
Et la musique au cœur de la langue italienne.

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II – LA LANGUE ITALIENNE EST MUSIQUE

Glissando : doucement, monte sur ton vélo.

Imperioso : c’est ton allure sur la selle.

Ostinato : il t’en faut du courage ma belle !

Vivace : tu vois fondre à vue d’œil les kilos.

Adagio : ralentis pour reprendre ton souffle.

Nobile : c’est très dur, tu sens la sueur couler.

Note : cette sonate t’aide à pédaler.

Intermezzo : voilà, c’est le sport en pantoufle !

Ma non troppo : mais ne nous fait pas d’infarctus…

Espressivo : l’écran dit cent-vingt par minute,

Rubato : c’est ton cœur, là, que tu persécutes.

Larghetto : tu te dis, bientôt le terminus !

Opera : ton travail (tri-pa-li-um !) s’achève :

Nasardo : un dernier gémissement plaintif,

Istesso tempo : tu descends du vélo.

003_veloamalfi Amalfi / Vélo

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